Silken Laumann

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Médailles d’Équipe Canada

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Biographie

Quatre fois Olympienne, la Canadienne Silken Laumann a fait sa première apparition olympique en deux de couple avec sa sœur Daniele Laumann à Los Angeles 1984, remportant une médaille de bronze. Quand sa sœur a annoncé sa retraite, elle a pagayé en duo avec Kay Worthington. Après une décevante septième place à Séoul 1988, Laumann s’est concentrée sur le skiff. 

Laumann a dominé la compétition chez les femmes en 1991, devenant championne du monde, et avec Barcelone 1992 dans la mire, elle était la très grande favorite pour la médaille d’or. À 73 jours des Jeux olympiques, sa jambe droite a été blessée pendant un échauffement dans la région d’Essen, en Allemagne, quand un équipage allemand a foncé dans son embarcation. Après s’être fait dire qu’elle ne pagayerait plus jamais et avoir subi cinq interventions chirurgicales, Laumann s’est présentée à Barcelone 1992. Pour se rendre à son embarcation, elle devait marcher avec une canne. Elle a terminé deuxième de sa vague préliminaire, a remporté sa demi-finale et a tout donné en finale pour empocher le bronze, faisant pleurer les partisans canadiens qui s’étaient levés au milieu de la nuit pour être témoins d’un miracle vivant à la télévision canadienne. La course de Laumann a transcendé les médailles. Son courageux retour a marqué l’imaginaire et elle a ainsi obtenu le statut de légende d’un océan à l’autre. 

Menée par son esprit de compétition, Laumann était la favorite pour remporter l’or à Atlanta 1996. Même si elle a connu des difficultés à la mi-course en finale, Laumann a terminé deuxième de l’épreuve du skiff, concluant sa carrière avec une autre médaille d’argent, pour un total de deux médailles d’argent et une de bronze. 

En 1985, Laumann a fini quatrième aux Championnats du monde d’aviron au skiff, puis a remporté l’argent en 1987 aux Jeux panaméricains. Après une septième place aux Championnats du monde de 1989, Laumann a quitté l’Ontario pour la Colombie-Britannique en 1990, afin de s’entraîner à Victoria avec l’entraîneur Mike Spracklen. L’année suivante, Laumann a remporté l’argent en skiff aux Championnats du monde 1990, avant de mettre la main sur le titre mondial en 1991, où elle a connu le plus beau moment de sa vie. Laumann a pris une année de pause après les Jeux de Barcelone, retournant à la compétition en 1994, dans le cadre des Championnats du monde. Elle y a été disqualifiée après deux faux départs, mais a rebondi en remportant l’argent aux Championnats du monde de 1995. 

La même année, Laumann s’est à nouveau retrouvée sous les projecteurs quand un problème de communication a mené à un contrôle antidopage positif dans le cadre des Jeux panaméricains. Elle a été testée positive aux pseudoéphédrines, un produit prohibé contenu dans un décongestionnant en vente libre. Les médecins de l’équipe n’ont pas fait la différence avec du Benadryl. Cette erreur a coûté la médaille d’or au quatre canadien, et momentanément leur réputation, mais Laumann n’a pas été suspendue par la fédération d’aviron internationale. 

La mère de Laumann a traversé la voie ferrée entre Berlin-Est et Berlin-Ouest en 1959, avant d’immigrer au Canada où elle s’est mariée et a eu sa famille. Laumann est la deuxième de trois enfants. Elle a suivi les traces de sa sœur à l’âge de 17 ans, après que sa carrière comme coureuse de demi-fond ait été gâchée par des fractures de stress aux jambes. Inspirée par la gymnaste roumaine Nadia Comaneci aux Jeux de Montréal en 1976, par ses sœurs et ses enseignants, Laumann participé aux Championnats du monde l’année suivante et deux ans plus tard, elle était aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 aux côtés de sa sœur. 

Finissante de l’Université Western Ontario, Laumann s’est installée à Victoria et a eu deux enfants qui pratiquent aussi l’aviron. Sa carrière post-olympique inclut des conférences de motivation et elle a écrit ses mémoires, dans le livre publié sous le titre « Unsinkable » en 2014. Motivée par ses propres difficultés, Laumann est devenue passionnée par la santé et le bien-être. Elle a mis sur pied un organisme sans but lucratif appelé Unsinkable, pour aider les Canadiens à acquérir une meilleure santé mentale, physique et spirituelle. 

Laumann a été nommée athlète féminine de l’année à deux occasions (1991, 1992) et a remporté le trophée Lou Marsh en 1991, comme meilleure athlète au Canada. À trois reprises, elle a reçu le titre d’athlète de l’année de Mississauga (1984, 1988 et 1992) et celui d’athlète par excellence en Ontario à quatre reprises (1984, 1990, 1991 et 1992). Elle a aussi mis la main sur le prix Harry Jerome pour son retour spectaculaire en 1992. La Rose Silken Laumann (une rose rouge miniature) a été créée dans le cadre des Jeux du Commonwealth à Victoria, en 1994, et en 1995, une rue de sa ville natale de Mississauga a été renommée le chemin Silken Laumann. En 1997, Laumann est devenue la première non-Américaine à remporter le prix de courage Wilma Rudolph. Elle a reçu des doctorats honorifiques de l’Université de Victoria (1994), de l’Université McMaster (1994), de l’Université de Windsor (1997), de l’Université Laurentian (1998) et de l’Université Western (2013).  

En 1999, Laumann a remporté la médaille Thomas Keller pour sa carrière en aviron et a été intronisée au Temple de la renommée des sports de Mississauga. Elle a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada en 1992, au Panthéon des sports canadiens en 1998, ainsi qu’à ceux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique en 2004. Laumann a été nommée parmi les 100 femmes les plus influentes de la Colombie-Britannique en 2010 et son nom a été ajouté à l’Allée canadienne des célébrités en 2015.

Faits saillants olympiques

Jeux Sport Épreuve Rang
1984 Los Angeles AvironDeux en couple - femmesBronze
1988 SéoulAvironDeux en couple - femmes7
1992 BarceloneAvironUne rameuse - femmesBronze
1996 Atlanta AvironUne rameuse - femmesArgent