Mikaël Kingsbury prêt à dominer une nouvelle saison de bosses
Mikaël Kingsbury gagne tout.
Il détient 28 victoires en Coupe du monde en 61 participations. Il a l’habitude d’affronter jusqu’à 50 autres skieurs lors d’une compétition et son pourcentage de victoires tourne autour de 0.459. À titre comparatif, les Blue Jays ont un pourcentage de victoires de 0.574 et l’équipe n’a qu’un seul opposant par partie.
Pour bien comprendre la menace Kingsbury : il remporte une médaille de Coupe du monde 75 % du temps, il a gagné six titres de champion du monde en autant de participations, et il est aussi médaillé olympique.
Mikaël Kingsbury lors de la deuxième descente de la finale masculine des bosses aux Jeux olympiques de Sotchi à Krasnaya Polyana, Russie. Lundi 10 février 2014. LA PRESSE CANADIENNE/Jonathan Hayward
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Le Québécois a gagné le prestigieux Globe de cristal (décerné au skieur terminant au premier rang du classement en fin de saison) lors des quatre dernières saisons. Il en a tellement gagnés que sa mère Julie dit à la blague devoir agrandir le chapeau du foyer dans la maison familiale. C’est pourtant la vérité… Il est l’homme en cristal.
Photo: Mikaël Kingsbury Twitter
Habituellement, le soir d’une finale, Mikaël est au premier rang au classement provisoire et est le dernier à s’élancer sur la piste. Ce qu’il fait en attendant son tour? Regarder ses opposants sur les moniteurs en direct puis décider à quel point il doit pousser la machine. Sérieusement.
« Pour moi, il s’agit de connaître ma limite, de savoir exactement à quelle vitesse je dois skier et à quelle hauteur je dois sauter sur une piste donnée. Si je dépasse cette limite, je ne serai pas capable de me rendre au bas de la piste en un morceau », explique Kingsbury. « J’essaie de trouver cette limite et de me tenir tout juste en dessous. »
Mikaël Kingsbury
Il appelle ça sa stratégie. Pour être franc, une performance « correcte » pour Mikaël Kingsbury est bien souvent la performance d’une vie pour un autre skieur. Ça prouve à quel point il est fort.
Kingsbury deviendra le meilleur bosseur de l’histoire en 2015-2016.
À la fin de la saison dernière, le bosseur a égalé le record du plus grand nombre de victoires en Coupe du monde (28). Il compte bien dépasser cette marque au courant de l’année. « Je vais battre ce record, ce n’est qu’une question de temps », dit-il de manière assurée.
Kingsbury a gagné sa 28th compétition de Coupe du monde à Tazawako au Japon en mars 2015.
Cet été Mikaël s’est entraîné à trois reprises à Whistler et a connu l’un des meilleurs camps préparatoires de sa vie en Australie. Il a travaillé sur sa force pour améliorer son équilibre tout au long de la descente pour pouvoir utiliser adéquatement l’énergie qu’il absorbe des impacts avec les bosses. Cet entraînement de présaison est crucial pour Kingsbury, car c’est durant cette période qu’il entraîne son corps et sa tête à effectuer sa routine de ski machinalement. Il le dit lui-même : « Je ne pense pas à ce genre de détails lorsque je course. »
Yeaaah @BlueJays !!!! #AlEastChamps #WeTheNorth pic.twitter.com/eUeMCgHHQ2
— Mikael Kingsbury (@MikaelKingsbury) October 1, 2015
Mikaël Kingsbury avoue aimer presque autant les statistiques que la compétition en ski acrobatique. Il est indéniable qu’il dépassera Edgar Grospiron au nombre de victoires en Coupe du monde et il le fera en moins de temps. Il aura fallu sept saisons de ski à Grospiron pour compiler 28 victoires alors que Mikaël le dépassera en cinq saisons. Aussi faut-il mentionner que le Français a accompli sa marque à l’âge de 28 ans. Mikaël vient de célébrer son 23e anniversaire de naissance.
« Je sais qu’il me reste encore plusieurs bonnes années de ski devant moi, et mon but est d’accumuler un si grand nombre de victoires que mon record ne sera jamais battu par un autre skieur. »
Familiarisez-vous avec l’homme de cristal, il n’a pas fini de gagner! La saison de la Coupe du monde commence le 12 décembre à Ruka, en Finlande.
