Les plus grands exploits québécois aux Jeux d’hiver

En l’honneur des festivités de la Saint-Jean-Baptiste, Olympique.ca vous présente les meilleurs exploits québécois de l’histoire des Jeux d’hiver.

Cette courte liste non exhaustive vous suggère un bref voyage dans le temps afin de se remémorer des moments marquants, dont certains viennent tout juste de se produire, aux Jeux de Pyeongchang 2018.

À LIRE: Les plus grands exploits québécois aux Jeux d’été

Gaétan Boucher

Une fracture à la cheville en 1983 n’allait pas empêcher Gaétan Boucher d’écrire son nom dans l’histoire aux Jeux de Sarajevo en 1984. Le Québécois remporte deux médailles d’or au 1000 m et au 5000 m, en plus d’une médaille de bronze au 500 m. En terminant au premier rang du 1000 m, il apporte à son pays une première médaille d’or masculine dans un sport individuel depuis l’inauguration des Jeux d’hiver en 1924.

Ces trois médailles s’ajoutent à celle d’argent remportée à Lake Placid en 1980. À sa retraite olympique à Calgary en 1988, il est le plus grand médaillé olympique de l’histoire du Canada.

Marc Gagnon

Marc Gagnon a su persévérer après deux Jeux décevants et a finalement remporté une médaille d’or individuelle à Salt Lake City en 2002.

Rien n’est plus cruel qu’une 4e place aux Jeux olympiques. Et lors de ses deux premiers Jeux, Marc Gagnon s’est retrouvé deux fois au pied du podium au 500 m, sur courte piste. Gagnon surmonte finalement l’épreuve à Salt Lake City en 2002 – et de grande façon – en remportant l’or.

Il partage le podium en compagnie d’un autre québécois, Jonathan Guilmette, avec qui il remportera l’or au relais 5000 m une heure plus tard. D’ailleurs, l’équipe était composée à 100% de patineurs québécois, alors que Gagnon et Guilmette étaient accompagné de François-Louis Tremblay, d’Éric Bédard et de Mathieu Turcotte. Gagnon clôt sa carrière olympique avec cinq médailles, à égalité au premier rang dans l’histoire pour un athlète masculin au Canada.

Alexandre Bilodeau

Alexandre Bilodeau sera reconnu à jamais comme l’homme qui a rendu au pays sa première médaille d’or en sol canadien. Et il n’aura pas pris de temps à réaliser l’exploit. Bilodeau remporte l’épreuve des bosses dès la deuxième journée de compétition des Jeux de Vancouver 2010, donnant le ton à son pays, qui remportera en tout 14 médailles d’or.

Il revient en force lors des Jeux de Sotchi et devient le premier homme à défendre sa médaille d’or dans l’histoire du ski acrobatique.  Il y va d’un parcours pratiquement parfait pour devancer un autre Québécois sur le podium, Mikaël Kingsbury.

Mikaël Kingsbury

Mikaël Kingsbury a mis la main sur sa première médaille d’or olympique aux bosses. LA PRESSE CANADIENNE/Jonathan Hayward

Kingsbury s’est repris quatre ans plus tard en défendant le podium canadien laissé vacant par Alexandre Bilodeau. Surnommé «Le Roi des bosses», Mikaël Kingsbury a remporté sa première médaille d’or à Pyeongchang. Il compte donc une médaille d’argent et une d’or aux Jeux d’hiver. Entre ses deux participations aux Jeux olympiques, l’athlète originaire de Sainte-Agathe-des-Monts en a profité pour devenir le skieur de bosses le plus dominant de l’histoire de cette discipline. Alors qu’il était âgé de moins de 20 ans, lors de la saison 2011-2012, Kingsbury est devenu le plus jeune skieur masculin de l’histoire à mettre la main sur un globe de cristal. Il n’a plus jamais regardé en arrière et s’est emparé de tous les globes de cristal depuis, soit une série de sept titres consécutifs. En 2017 et en 2018, le Québécois a aussi cumulé 13 victoires consécutives en Coupe du monde.

En 2015, il a battu le record détenu par le champion olympique de 1992, Edgar Grospiron, en signant une 29e victoire en Coupe du monde. À la fin de la saison 2017-2018, Mikaël Kingsbury comptait pas moins de 49 victoires en Coupe du monde dans toute sa carrière.

Marie-Philip Poulin

Marie-Philip Poulin ne connait pas la pression. Lors du match de la médaille d’or contre les Américaines aux Jeux de Vancouver en 2010, elle marque les deux seuls buts du match pour donner la victoire aux siennes.

Quatre ans plus tard à Sotchi, lors d’un autre match de la médaille d’or contre les Américaines, le Canada tire de l’arrière 2 à 1 en fin de troisième période. C’est encore une fois Poulin qui joue les héroïnes, marquant le but égalisateur et le but gagnant en prolongation pour offrir au Canada sa quatrième médaille d’or consécutive en hockey féminin. Non, Marie-Philip Poulin ne connait pas la pression.

Charles Hamelin & François-Louis Tremblay

En l’espace d’une heure aux Jeux de Vancouver, Charles Hamelin et François-Louis Tremblay ont fait vivre de fortes émotions aux partisans québécois et canadiens. Ils ont d’abord partagé le podium au 500 m lors d’une course frénétique remportée par Hamelin. Puis, ils ont remporté l’or ensemble au relais 5000 m en utilisant une stratégie spéciale pour arriver à leurs fins: l’opération cobra.

Cette stratégie consistait à faire sauter un relais à François-Louis Tremblay, dans le but qu’il garde toute son énergie pour les deux derniers tours. Comme de fait, Tremblay distance ses adversaires épuisés dans les derniers mètres et franchit l’arrivée devant. Le patineur natif d’Alma est également codétenteur de la marque pour le plus grand nombre de médailles remportées par un olympien canadien avec cinq.

Les Sœurs Dufour-Lapointe

Maxime, Chloé et Justine Dufour-Lapointe, lors des Jeux olympiques de Sotchi en 2014.

À Sotchi, en 2014, les sœurs Dufour-Lapointe, Maxime, Chloé et Justine, sont devenues seulement le troisième trio de sœurs à participer à la même épreuve olympique dans l’histoire des Jeux d’hiver. Mais simplement participer n’était pas suffisant pour les sœurs. Les deux plus jeunes, Justine et Chloé, prennent la première et la deuxième position des bosses, devenant également le troisième duo de sœurs de l’histoire à terminer 1ère et 2e d’une même épreuve. Justine a effectué un retour sur le podium lors des Jeux de Pyeongchang, où elle a décroché l’argent à l’épreuve des bosses.

Jasey-Jay Anderson

Jasey-Jay Anderson a attendu d’être sur la plus grande scène, chez lui, pour enfin remporter sa première médaille olympique. Longtemps reconnu comme étant l’un des meilleurs planchistes au monde, Anderson a connu une série de mésaventures lors de ses trois premières présences aux Jeux. Tirant de l’arrière par 0,76 secondes après la première vague, il réussi à vaincre la pluie et le brouillard de Cypress Mountain dans la deuxième vague pour atteindre la plus haute marche du podium. L’athlète du Mont-Tremblant a réécrit l’histoire à Pyeongchang, en 2018, en devenant le premier Canadien à participer à six Jeux olympiques d’hiver. Jasey-Jay Anderson participe donc aux Olympiques depuis l’arrivée du snowboard à l’événement, lors des Jeux de Nagano, en 1998.

Sébastien Toutant

Sébastien Toutant en action lors de la finale du big air. (Photo: COC/David Jackson)

Ayant grandit à l’Assomption, Sébastien Toutant a remporté sa première compétition professionnelle alors qu’il n’avait que 13 ans. Depuis, Seb Toots a participé à tous les grands événements de snowboard au monde, en plus de décrocher la médaille d’or du big air aux Jeux de Pyeongchang, en 2018. Le Québécois a ainsi marqué l’histoire olympique et est devenu le premier athlète de tous les temps à gagner cette épreuve aux Jeux d’hiver, qui en était à sa première apparition.

Jean-Luc Brassard

En remportant le globe de cristal en 1992-1993, un an après l’entrée des bosses aux Jeux d’hiver, Jean-Luc Brassard s’établissait comme le favori aux Jeux de Lillehammer. Dernier participant sur la piste, il comble les attentes malgré le troisième temps le plus lent, obtenant entre autres quatre notes parfaites sur cinq pour la qualité de ses virages. Il mérite ainsi la médaille d’or et son fameux saut Cossack reste une image marquante dans l’histoire des Jeux d’hiver.

Philippe Laroche et Lloyd Langlois

Philippe Laroche (gauche) et Lloyd Langlois (droite) partagent le podium lord de la première épreuve olympique des sauts en ski acrobatique.

L’épreuve de sauts en ski acrobatique fait son entrée aux Jeux deux ans après les bosses et trois Québécois ont des ambitions de podium : Philippe Laroche, Lloyd Langlois et Nicolas Fontaine. Laroche et Fontaine avait gagné l’or et l’argent lors de la démonstration en 1992. Laroche montera également sur le podium en 1994, en 2e place, mais cette fois-ci accompagné de Langlois, qui termine 3e. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux d’hiver, deux québécois partagent le même podium.

Joannie Rochette

Joannie Rochette a su démontrer beaucoup de courage pour obtenir sa médaille de bronze aux Jeux de Vancouver en 2010. À peine quelques jours avant son entrée en compétition, sa mère décède soudainement d’une crise cardiaque. La patineuse décide tout de même de participer en l’honneur de sa mère. Malgré les 14 médaillés d’or du Canada lors de ces Jeux, c’est elle qu’on choisit pour porter le drapeau lors des cérémonies de clôture.

Myriam Bédard

Myriam Bédard remporte deux médailles d’or lors des Jeux de Lillehammer en 1994.

Le biathlon s’ouvre aux femmes lors des Jeux de 1992 et Myriam Bédard ne perd pas de temps pour laisser sa marque. Elle s’offre la médaille de bronze lors de la première édition du 15 km individuel. Bédard récidive de façon spectaculaire à Lillehammer deux ans plus tard, devenant la première femme canadienne a remporté deux médailles d’or lors des Jeux d’hiver.

Elle domine d’abord l’épreuve du 15 km individuel, où elle ne manque que deux cibles, finissant avec plus de 45 secondes d’avance sur sa plus proche rivale. La course est beaucoup plus serrée à l’épreuve du 7,5 km, alors qu’elle entre dans le stade avec sensiblement le même temps que les meneurs. Bédard accélère au bon moment et obtient l’or par 1,1 seconde d’avance!

Dominique Maltais

Le snowboard cross fait son apparition aux Jeux olympiques en 2006, au même moment où Dominique Maltais entre dans l’apogée de sa carrière. C’est ainsi qu’elle décroche une médaille de bronze malgré une chute lors de la toute première épreuve olympique de la discipline. Ayant dû faire une croix sur une médaille à Vancouver à la suite d’une blessure, elle se reprend à Sotchi et remporte la médaille l’argent de manière convaincante. Elle devenait alors la première planchiste canadienne à remporter deux médailles olympiques. À ses deux médailles olympiques s’ajoutent trois globes de cristal et huit victoires à la coupe du monde.

Kim Boutin

Kim Boutin s’empare du bronze au 1500 m. (Photo par Vincent Ethier/COC)

Kim Boutin a connu du succès dès ses premiers Jeux olympiques, à Pyeongchang, où elle a été la seule représentante du Canada à être triple médaillée, permettant à la patineuse de vitesse d’être nommée porte-drapeau pour la cérémonie de clôture. Originaire de Sherbrooke, Boutin a d’abord obtenu le bronze au 500 m, pour ensuite retourner sur la troisième marche du podium au 1500 m. Question de conclure les Jeux en beauté, la Québécoise a remporté la médaille d’argent au 1000 m à la dernière journée des épreuves de patinage de vitesse sur courte piste.

Kim est seulement la quatrième athlète canadienne et la deuxième femme à remporter au moins trois médailles pour le pays à de mêmes Jeux olympiques d’hiver. Elle est aussi la deuxième femme au monde à remporter une médaille aux trois épreuves individuelles du patinage de vitesse sur courte piste à de mêmes Jeux d’hiver.