La dépression ne définit pas Mercedes Nicoll
Peu de choses font peur à la planchiste Mercedes Nicoll, et la dépression n’en fait certes pas partie.
Chaque fois qu’elle se tient au départ de la piste de demi-lune, elle devient excitée. Une sensation réconfortante l’envahit. La meilleure sensation que l’on puisse vivre. Elle ressent un bien-être incroyable. Puis, un jour, tout s’est écroulé.
Après avoir fait une terrible chute lors d’une descente d’entraînement à Sotchi 2014, Mercedes a senti qu’un changement s’était opéré. Elle était démoralisée et n’avait plus cette étincelle dans les yeux.
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Elle était montée dans les airs à une hauteur de plus deux étages, puis était tombée à la renverse sur la piste de demi-lune, se fracturant une hanche et se blessant gravement un côté du visage. Elle avait travaillé si fort pour se rendre à Sotchi, et là, tout s’effondrait. Elle savait qu’elle avait subi une commotion cérébrale, mais n’avait aucune idée que la dépression allait frapper.
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Mercedes Nicoll compétitionne aux demi-finales de snowboard demi-lune aux Jeux olympiques de Vancouver 2010, le 18 février 2010. (AP Photo/Mark J. Terrill)
La dépression prend le contrôle. On peut paraître bien aux yeux des autres quand, en réalité, on implose. Mercedes n’a pas peur de vivre avec la dépression; la dépression fait partie d’elle. Et elle espère inspirer les autres à partager ce qu’ils ont vécu parce qu’en parler aide à guérir.
Alors qu’elle faisait de la réadaptation pour guérir les blessures causées par sa chute, elle s’est initiée à l’art-thérapie – utiliser la peinture pour exprimer ses émotions et les partager avec tous. Exprimer toutes ses sensations sur des toiles lui a permis de passer à travers des périodes très sombres.
Mercedes était aussi très chanceuse d’avoir accès à des psychologues sportifs qui l’ont aidée à s’en sortir. Elle ira bientôt à PyeongChang, et on peut à nouveau voir l’étincelle briller dans ses yeux. Grâce au financement offert par Bell par l’entremise de la Fondation olympique canadienne, les athlètes canadiens de haute performance comme elle ont accès à des services personnalisés en santé mentale.
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