Maxime, Justine et Chloé Dufour-LapointeLA PRESSE CANADIENNE/Paul Chiasson
LA PRESSE CANADIENNE/Paul Chiasson

On célèbre les familles olympiques d’Équipe Canada

Les familles ont souvent des traditions qui perdurent, comme le partage de recettes et d’histoires ou la transmission d’un héritage.

Certaines familles possèdent toutefois une tradition unique : l’expérience olympique.

Qu’il s’agisse d’un parent qui a pavé la voie pour que son enfant devienne un(e) olympien(ne) ou de frères et sœurs qui ont partagé ensemble un moment olympique spécial, voici 10 familles d’Équipe Canada dont l’héritage olympique s’étend parfois sur plusieurs générations.

Famille Hamelin (Patinage de vitesse sur courte piste)

Se rendre jusqu’aux Jeux olympiques avec un membre de sa famille représente un événement spécial, mais partager la plus haute marche du podium avec un frère ou une sœur, ça n’a pas de prix. C’est exactement ce qui s’est produit pour Charles et François Hamelin qui ont remporté l’or au relais 5000 m à Vancouver 2010. Ils sont aussi allés ensemble à Sotchi 2014 et à PyeongChang 2018. Pour ajouter au plaisir familial, leur père Yves a été le directeur de l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste à Vancouver et à Sotchi.

Les Hamelin ont été surnommés la « famille par excellence » du patinage sur courte piste canadien.

Franôis et Charles Hamelin.

François et Charles Hamelin.

Famille Dufour-Lapointe (Ski acrobatique)

C’est à Sotchi 2014 que les sœurs Dufour-Lapointe se sont fait connaître. Maxime, Chloé et Justine sont devenues le troisième trio de sœurs à participer à la même épreuve individuelle aux Jeux olympiques d’hiver.

Maxime, Chloé et Justine Dufour-Lapointe

Maxime, Chloé et Justine Dufour-Lapointe posent aux Jeux olympiques de Sotchi, le 9 février 2014. LA PRESSE CANADIENNE/Paul Chiasson

Chloé a été la première à réaliser son rêve olympique en participant aux Jeux de Vancouver en 2010. Quand ses sœurs l’ont rejointe à Sotchi, l’histoire a pris de l’ampleur puisque Justine a remporté l’or en ski de bosses, partageant le podium avec sa sœur Chloé qui a mis la main sur la médaille d’argent. Cette réussite leur a permis de devenir le troisième duo de sœurs à terminer sur les deux premières marches du podium dans une épreuve des Jeux olympiques d’hiver.

Chloé et Justine ont toutes deux participé aux Jeux de PyeongChang 2018 alors que Justine a ajouté une médaille d’argent à son palmarès.

Famille Dubreuil (Patinage de vitesse)

Laurent Dubreuil ignorait bien des choses sur papa et maman lorsqu’il était jeune. Bien avant de faire partie de l’équipe olympique de patinage de vitesse sur longue piste en 2018, Laurent a refusé quelques conseils techniques de sa mère à l’âge de six ans parce qu’elle « ne savait même pas patiner ». Il ignorait toutefois que sa mère, Ariane Loignon, avait participé aux Jeux de Calgary 1988! Son père, Robert Dubreuil, avait aussi participé à ces mêmes Jeux alors que le patinage de vitesse sur courte piste était un sport de démonstration. Il était ensuite passé au patinage de vitesse sur longue piste aux Jeux d’Albertville 1992.

Finalement, maman en savait pas mal sur le patinage de vitesse…

Famille Oldershaw (Canoë-kayak de vitesse)

Collectivement, la famille Oldershaw a participé à 10 éditions des Jeux olympiques étalés sur trois générations.

Bert Oldershaw a pavé la voie en participant aux Jeux de Londres 1948, Helsinki 1952 et Melbourne 1956. Puis, ses fils Dean, Reed et Scott ont suivi ses traces. Dean a fait ses débuts à Munich 1972 alors que son frère Reed l’a rejoint à Montréal 1976. En 1984, ce fut au tour de leur plus jeune frère de faire ses débuts olympiques aux Jeux de Los Angeles.

La tradition ne s’est toutefois pas arrêtée là. Le fils de Scott, Mark, a participé aux Jeux olympiques à trois reprises, à commencer par ceux de Beijing 2008. Son père et ses oncles étaient des kayakistes, mais Mark a plutôt imité son grand-père en s’installant dans un canoë avec lequel il a remporté une médaille de bronze à Londres 2012 avant de participer aux Jeux de Rio 2016. Et pour ajouter à cette épopée familiale, la femme de Mark, Annamay (née Pierse), est elle-même une athlète olympique puisqu’elle a participé aux Jeux de Beijing 2008 en natation.

Photo familiale des Oldershaw

Mark et Annamay Oldershaw avec leurs enfants. (COC Photo/Thomas Skrlj)

Familles Gregg et Wotherspoon (Patinage de vitesse/Hockey sur glace)

La devise des familles Gregg et Wotherspoon pourrait être « une famille qui patine ensemble reste ensemble », puisque le port de l’unifolié semble être devenu une tradition familiale.

Le patriarche, Randy Gregg, a participé deux fois aux Jeux olympiques en hockey sur glace à Lake Placid 1980 et à Calgary 1988. En plus d’avoir évolué comme défenseur au sein d’Équipe Canada, il a aussi représenté l’équipe de sa ville natale, les Oilers d’Edmonton, dans la LNH pour ensuite devenir médecin. Sa femme Kathy (née Vogt) est aussi une double olympienne qui a participé aux Jeux d’Innsbruck 1976 et à ceux de Lake Placid 1980 en patinage de vitesse.

Leur fils Jamie et leur fille Jessica ont suivi les traces de leurs parents. Jamie et Jessica ont non seulement vécu leur première expérience olympique ensemble, mais tout cela s’est déroulé dans leur propre pays, à Vancouver 2010. Ils ont ensuite vécu l’expérience olympique à nouveau à Sotchi 2014. Alors que Jamie participait à des compétitions de patinage de vitesse sur longue piste, Jessica concourrait au patinage de vitesse sur courte piste où elle a remporté la médaille d’argent au relais 3000 m en 2010, ce qui lui a permis de savourer davantage ses débuts olympiques.

Cette histoire n’est pas encore tout à fait terminée. L’épouse de Jamie, Danielle (née Wotherspoon), est aussi une patineuse de vitesse qui a fait ses débuts olympiques en 2014 à Sotchi. Son frère aîné, Jeremy Wotherspoon, a participé quatre fois aux Jeux olympiques et il a remporté l’argent au 500 mètres sur longue piste à Nagano 1998. Au cas où vous auriez perdu le compte, cela représente deux parents, deux duos de frères et sœurs et 13 participations olympiques au total (!!).

La famille Fournel (Canoë-kayak de vitesse)

Émilie et Hugues Fournel, qui sont frère et sœur, rêvaient tous deux d’aller aux Jeux olympiques. Ils admiraient leur père, Jean Fournel, qui avait vécu une expérience olympique à Montréal 1976 où il a participé à l’épreuve du K-4 1000 m. Le rêve d’enfance d’Émilie et Hugues s’est réalisé quand ils se sont tous deux qualifiés pour les Jeux de Londres 2012. À la cérémonie de clôture, les deux se sont retrouvés côte à côte pour célébrer leur participation aux Jeux. Le duo s’est également qualifié pour Rio 2016.

Hugues et Emilie Fournel

Hugues Fournel et sa soeur Emilie posent à Dorney Lake, le 3 août 2012, aux Jeux olympiques de Londres 2012. LA PRESSE CANADIENNE/HO, COC – Jason Ransom

Famille Millar (Sports équestres)

Ian Millar a participé à 10 éditions des Jeux olympiques, un record parmi tous les olympiens à travers le monde. Au cas où vos calculs n’auraient pas été assez rapides, cela représente 40 ans de travail acharné et de dévouement au plus haut niveau, de 1972 à 2012. Il n’est toutefois pas le seul olympien de la famille. Sa fille Amy a aussi obtenu son statut d’olympienne en 2016 à Rio, où elle a fait ses débuts en terminant quatrième à l’épreuve de saut par équipes.

Famille Barré (Canoë-kayak de vitesse)

Jean Barré a été le premier olympien de cette famille de pagayeurs. Il a participé aux Jeux de Mexico 1968 et à ceux de Munich 1972. Son frère Denis l’a rejoint à Munich où ils ont participé ensemble à l’épreuve du K-2 1000 m. Denis a fait partie de l’équipe olympique une fois de plus à Montréal 1976. Sa femme, Alexandra Barré, a remporté deux médailles à ses débuts olympiques à Los Angeles 1984. Elle a mis la main sur l’argent au K-2 500 m et sur le bronze au K-4 500 m.

Ce n’est que 20 ans plus tard que leur fille Mylanie a réalisé son rêve olympique alors qu’elle a fait partie de l’équipe des Jeux d’Athènes 2004. Cette participation n’a pas rassasié Mylanie puisqu’elle s’est à nouveau qualifiée, pour Beijing 2008.

Les quatre coéquipières sur leur embarcation

Mylanie Barré et ses coéquipières aux Championnats du monde de canoë sprint 2009, à Dartmouth, le 12 août 2009. LA PRESSE CANADIENNE/Andrew Vaughan

Famille Hare/Kiejko/Ludwig (Tir)

C’est en visant les étoiles que Bill Hare a lancé la tradition olympique dans sa famille, lui qui a participé aux épreuves de tir aux Jeux de Tokyo 1964, de Mexico 1968 et de Munich 1972. Sa fille, Dorothy Ludwig, a été la première à suivre les traces de son père, elle qui a participé aux Jeux de Londres 2012. Ensuite, ce fut au tour de Lynda Kiejko qui a poursuivi la longue histoire olympique de la famille en faisant partie de l’équipe canadienne à Rio 2016. Lynda est aussi qualifiée pour Tokyo 2020.

Lynda Kiejko en réflexion

Lynda Kiejko, Rio 2016. 7 août 2016. Photo du COC Photo/David Jackson

Familles Harnden et Jacob (Curling)

Voici le récit d’un trio de champions olympiques. E.J. Harnden, son frère Ryan Harnden et leur cousin Brad Jacobs ont fait leurs débuts olympiques à Sotchi 2014. Ils ont alors offert une performance spectaculaire puisqu’ils ont remporté la troisième médaille d’or olympique consécutive du Canada en curling masculin. Ils attribuent leurs succès à leurs débuts dans ce sport, à une époque où leur famille les appelait les « rats de patinoire ». Quand ils étaient enfants, ils ne voulaient jamais partir et rentrer chez eux, à moins d’être forcés de le faire. Le travail tôt le matin et tard en soirée aura évidemment porté ses fruits.

L'équipe Brad Jacobs

De gauche à droite, Caleb Flaxey, Ryan Harnden, E. J. Harnden, Ryan Fry et Brad Jacob célèbrent leur médaille d’or en curling aux Jeux olympiques de Sotchi, le 21 février 2014. (AP Photo/Wong Maye-E)