Le travail acharné rapporte à deux coéquipières canadiennes en cyclisme à Tokyo 2020
Lauriane Genest et Kelsey Mitchell en ont fait du chemin.
Il y a quelques années seulement, les deux athlètes ont été identifiées par Cyclisme Canada grâce au programme Camp des recrues de RBC. Puis voilà qu’à la 13e journée de compétition de Tokyo 2020, elles représentaient toutes deux Équipe Canada en finale de l’épreuve féminine de keirin.
Genest a remporté le bronze – la première médaille olympique de l’histoire du Canada en keirin — tandis que Mitchell a livré une solide performance pour finir cinquième.
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« C’est une surprise d’une certaine façon, a déclaré Genest, peu de temps après avoir reçu sa médaille. Je pense qu’aux Jeux olympiques, tout le monde a des chances. Je suis arrivée ici aujourd’hui et j’y suis allée ronde après ronde, je me suis vraiment concentrée sur une étape à la fois et cela a vraiment payé. Je suis vraiment contente de cette médaille de bronze. »
Genest se trouvait en queue de peloton quand le vélo électrique qui donne le ton aux courses a quitté la piste. Avec deux tours à faire dans cette course à six cyclistes, la Canadienne y est allée d’un dépassement par l’extérieur en compagnie de la Néerlandaise Shanne Braspennincx et de la Néo-Zélandaise Ellesse Andrews. Le trio allait ensuite rester devant les autres coureuses et Braspennincx s’emparait de l’or, Andrews de l’argent puis Genest du bronze — cette dernière terminant à 0,148 seconde de la tête.
« Je suis tellement contente, a lancé l’athlète de 23 ans de Lévis, au Québec. C’est une sensation incroyable. Je n’étais pas venue ici pour gagner. Je savais que j’étais capable de bien faire, mais je suis très contente du résultat et je ne le réalise pas encore vraiment. »
Cette médaille de bronze olympique vient s’ajouter au palmarès déjà impressionnant de Genest, qui a seulement rejoint les rangs de l’équipe nationale canadienne en 2018. Genest a remporté une médaille d’argent en keirin à la Coupe du monde en 2019 et l’or dans cette discipline aux Championnats panaméricains. En 2018, elle a décroché l’agent en keirin aux Championnats panaméricains en plus de finir septième aux Jeux du Commonwealth.
Genest et Mitchell ont participé à plusieurs compétitions internationales ensemble au fil des deux dernières années. Qu’elles aient toutes deux été en mesure de se qualifier pour la finale à Tokyo rend cette médaille de bronze encore plus spéciale pour Genest.
« C’était une sensation formidable. C’était probablement le plus beau moment de la journée, pour être honnête, d’être ensemble en finale. »
Mitchell a noté que leurs performances du jour montrent à quel point le travail qu’elles ont fait depuis 18 mois s’est avéré payant.
« Troisième et cinquième, c’est très bon, a souligné Mitchell. Je suis tellement fier d’elle. Si ce n’est pas moi qui dois m’y retrouver (sur le podium), je suis tellement heureuse que ce soit elle. C’est une grande victoire pour elle, une grande victoire pour Cyclisme Canada et une grande victoire pour le Canada dans l’ensemble. Je suis fière de pouvoir dire qu’elle est ma coéquipière. »
Genest et Mitchell ont chacune remporté leur vague à l’occasion de la 12e journée des Jeux, ce qui leur a valu une place en quarts de finale. Mitchell a remporté sa vague des quarts de finale assez facilement, terminant 0,136 seconde avant la coureuse qui a obtenu la deuxième place. Genest, pour sa part, n’a pas eu la vie aussi facile puisqu’elle a fini quatrième de sa vague pour s’emparer de la dernière place disponible en demi-finales.
Les deux Canadiennes se sont retrouvées dans la même demi-finale, là où seulement trois des six concurrentes allaient accéder à la course pour les médailles. Mitchell est restée près de la tête du peloton du début à la fin, terminant deuxième, tandis que Genest y est allée d’une poussée de dernière minute dans le dernier tour pour aller chercher la troisième place.
« Je suis vraiment contente d’avoir bataillé comme ça parce que cela a payé et donné une médaille de bronze en finale. »
Genest n’aura guère le temps de célébrer sa médaille de bronze puisqu’elle devra rejoindre Mitchell dans l’épreuve féminine du sprint, qu’on commencera à disputer à l’occasion de la 14e journée des Jeux.
« Je vais donc souper et aller droit au lit afin d’être prête pour demain. Je vais fêter après le
sprint », a lancé Genest en riant.
Mitchell, qui a remporté l’or au sprint des Championnats panaméricains 2019 ainsi qu’à Lima 2019, détient présentement le record du monde dans cette épreuve en vertu d’un temps de 10,154 secondes.
« Les meilleures des meilleures sont ici, a fait remarquer Mitchell. Tout le monde va aller en piste pour disputer sa meilleure course, alors j’ai hâte de voir à quel rang je vais aboutir. »
