Damian Warner nommé porte-drapeau d’Équipe Canada à la cérémonie de clôture des Jeux de Tokyo 2020
Après avoir été couronné plus grand athlète au monde, Damian Warner s’est vu décerner un autre titre : celui de porte-drapeau d’Équipe Canada.
La décision d’attribuer le rôle de porte-drapeau d’Équipe Canada pour la cérémonie de clôture au décathlonien, qui a remporté l’or tout en fracassant la barrière des 9000 points pour la première fois, a été dévoilée à l’occasion de la dernière journée de compétition aux Jeux de Tokyo 2020.
C’est la première fois qu’on se tourne vers l’athlétisme pour décerner cet honneur depuis les Jeux de Montréal 1976, quand on avait choisi le sauteur en hauteur Greg Joy.
« Être nommé porte-drapeau pour ce groupe d’athlètes d’Équipe Canada représente un immense honneur et c’est une formidable façon de couronner ce que j’ai vécu ces derniers jours, a déclaré Warner. Ce que nous avons tous dû vivre au cours des 18 derniers mois, rien que pour réussir à participer à ces Jeux, c’est ce qui rend Tokyo 2020 d’autant plus spécial. »
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La performance de Warner à Tokyo a été inédite à plusieurs égards. Il a fracassé l’ancienne marque olympique en amassant 9018 points. Il est devenu le premier décathlonien canadien à surpasser le cap des 9000 points, un exploit que seulement trois hommes avaient réalisé avant lui. Il a toutefois été le premier à y arriver dans une compétition olympique.
Sa performance est d’autant plus remarquable quand on se souvient qu’il a passé la plus grande partie de l’hiver à s’entraîner dans un vieil aréna de hockey mal chauffé dans sa ville d’origine de London, en Ontario, où il a adapté tant bien que mal les installations pour ses 10 différentes épreuves de course, de sauts et de lancers. On était alors bien loin des camps d’entraînement structurés et empreints d’intensité auxquels il avait l’habitude de participer avant les compétitions importantes.
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À un certain moment, il a avoué à son entraîneur qu’il doutait que l’or olympique était envisageable. Warner a été l’exemple éloquent de la résilience que les athlètes canadiens ont affichée tout au long de la pandémie de la COVID-19, pour ensuite répondre à l’appel au moment où le monde les regardait concourir sur la plus grande scène dans le monde du sport.
« Même si je suis seul quand je suis en compétition, je n’ai jamais senti autant de soutien, non seulement de la part de mon entraîneur, Gar, mais aussi de ma communauté et de tout le monde à la maison qui nous encourageait, a dit Warner. Au sein de l’équipe, nous avons tous eu nos défis respectifs à relever à l’entraînement pendant la pandémie, et cette expérience commune fera toujours partie de notre l’histoire qu’on racontera sur nous. C’est un parcours dont nous pouvons tous être énormément fiers. »
Warner en était à sa troisième présence aux Jeux olympiques à Tokyo 2020. Il a fait ses débuts à Londres 2012 et a alors fini cinquième avant d’accéder au podium, grâce à une médaille de bronze, à Rio 2016. Il est seul athlète canadien à concourir dans des épreuves combinées à avoir remporté plus d’une médaille olympique.
« Ce qui me motive, c’est que c’est tout simplement très spécial de se retrouver sur le podium et d’entendre l’hymne national
canadien », a indiqué Warner.
« C’est un rêve qui s’est réalisé. Quand je travaillais avec mes entraîneurs à mes débuts au décathlon, le but était d’aller aux Jeux et de remporter la médaille d’or. Le fait de pouvoir partager ce moment avec mes entraîneurs, avec le Canada, avec tout le monde, il n’y a pas de plus grande joie que ça. »