Les six membres de l'équipe de curling féminin de Jennifer Jones sont debout avec leur médaille d'or aux essais olympiques canadiensTHE CANADIAN PRESS/Rick Elvin
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Équipe Jones affrontera un de ses plus grands défis à Beijing 2022

S’il y a une chose devant laquelle Jennifer Jones n’a jamais reculé sur une glace de curling, c’est bien un défi.

Croyez-nous sur parole, elle n’est pas sur le point de se désister face à un des plus grands défis de sa carrière déjà bien remplie : remporter une médaille d’or en curling féminin aux Jeux olympiques d’hiver de 2022.

La médaillée d’or olympique de 2014 est de retour avec deux membres de sa formation qui l’accompagnaient à Sotchi en Russie, soit la troisième Kaitlyn Lawes et la première Dawn McEwen, aux côtés de la nouvelle deuxième Jocelyn Peterman dans la quête d’une deuxième médaille d’or pour enrichir un parcours déjà incomparable.

L'équipe canadienne écoute la capitaine Jennifer Jones aux Jeux de Sochi 2014.
La capitaine canadienne Jennifer Jones parle à ses coéquipières Kaitlyn Lawes, Jill Officer et Dawn McEwen (à droite) pendant la ronde préliminaire contre l’équipe russe aux Jeux olympiques d’hiver de Sochi 2014, le 15 février 2014. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

Jones, ainsi que Lawes, McEwen et Jill Officer, maintenant à la retraite, ont tout gagné au curling : l’or olympique, deux titres des Championnats du monde et six titres canadiens. Leur passion pour leur sport est inébranlable et malgré qu’elle soit la doyenne des athlètes d’Équipe Canada à ces Jeux à l’âge de 47 ans, Jones possède le même esprit compétitif qui lui a permis d’être élue meilleure joueuse de curling de l’histoire canadienne.

Elle affrontera maintenant un des groupes les plus relevés de tous les temps au curling féminin dans l’espoir de mettre la main sur l’or olympique après que l’équipe de Rachel Homan ait été écartée du podium à PyeongChang 2018.

« Les attentes sont grandes de nous voir bien faire, a récemment déclaré Jones dans un point de presse. Nous ne pouvons pas garantir de résultat, mais je peux assurer au Canada entier que nous allons tout donner, que nous n’avons pas peur de perdre et nous allons seulement offrir notre meilleur effort pour tenter de rendre le Canada fier. »

Le groupe d’adversaires du Canada à Beijing comprend la Suède et la championne olympique en titre Anna Hasselborg, ainsi que la Corée du Sud et EunJung Kim, médaillée d’argent en 2018, ainsi que le Japon et Satsuki Fujisawa, médailles de bronze il y a quatre ans. Ajoutez à cela la Suisse et Silvana Tirinzoni, double championne du monde en titre, la Russie et Alina Kovaleva ainsi que la Grande-Bretagne et Even Muirhead qui en sera à ses quatrièmes Jeux olympiques. Force est d’admettre qu’il est peu probable que Jones sorte de la phase préliminaire invaincue comme elle l’a fait en 2014. À Sotchi, elle a affiché le meilleur taux d’efficacité pour une capitaine d’équipe féminine dans l’histoire olympique.

La capitaine canadienne Jennifer Jones regarde droit devant, s'appuie sur son balais et s'apprête à lancer une pierre aux Jeux de Sotchi 2014.
La Capitaine canadienne Jennifer Jones lance une pierre dans la compétition de curling contre la Russie aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014, le 15 février 2022. (AP Photo/Robert F. Bukaty)

« Je crois que cela en dit beaucoup sur le curling féminin alors que chaque année, on voit le bassin d’équipes s’améliorer, affirme Jones. Je me souviens d’entendre tout le monde nous dire qu’il s’agissait du meilleur groupe d’équipes féminines de l’histoire alors que nous étions en route vers Sotchi.

« Maintenant, tout le monde raconte la même chose à l’approche du tournoi à Beijing. C’est donc un groupe d’adversaires redoutables. Chaque équipe est capable de remporter ce tournoi. Nous devrons offrir le meilleur rendement possible pour nous tailler une place sur ce podium. »

Aussi solides que les joueurs canadiens de curling aient pu être au fil des décennies et peu importe la profondeur que l’on retrouve au sein du bassin de joueuses au Canada, le pays n’a remporté l’or olympique chez les femmes que deux fois en six Jeux depuis l’entrée du sport au programme officiel des Jeux à Nagano 1998. La seule autre capitaine médaillée d’or est Sandra Schmirler qui a justement remporté le titre en 1998.

Jones reconnait que le tournoi de cette année est différent et que les autres athlètes et elle manqueront l’atmosphère des Jeux précédents.

Plusieurs éléments qui distinguent les Jeux olympiques, comme la célébration avec la famille et d’autres Canadiens, puis la célébration d’autres athlètes canadiens ne seront que des souvenirs.

« Nous nous sommes déplacés pour encourager le plus grand nombre possible d’athlètes canadiens et nous nous sommes vraiment imprégnées de l’expérience olympique », raconte Jones à propos de son passage aux Jeux de 2014.

« C’est vraiment dommage que nos familles n’aient pas pu nous accompagner puisque cet aspect était vraiment incroyable à Sotchi, raconte-t-elle. Cependant, on peut quand même jouer sur une glace avec les anneaux olympiques. Qui peut expérimenter un moment comme celui-là au cours de sa vie? Nous tentons simplement de jeter un coup d’œil à toutes les belles choses qui nous arrivent à faire sans nous concentrer sur les éléments qui manquent à l’appel. »

Équipe Jones affrontera Kim et ses « Garlic Girls » de la Corée du Sud à leur premier match, jeudi matin (7 h (HE)).