Le meilleur de 2022 : Le soccer canadien fait de grands pas en avant
Pour les équipes nationales de soccer du Canada, autant celle des hommes que celle des femmes, le thème de l’année 2022 a été la qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA et la Coupe du Monde Féminine de la FIFA.
C’est la première fois que ces équipes réussissaient toutes les deux à se qualifier pour leur tournoi respectif au cours de la même année civile. Toutefois, si on peut se fier à l’allure des 12 derniers mois, ce ne sera sûrement pas la dernière fois.
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L’équipe masculine a connu un départ en trombe en signant trois victoires d’affilée en qualification pour la Coupe du Monde. Tout d’abord, une victoire de 2-0 le 27 janvier à San Pedro Sula, au Honduras (un endroit où l’équipe a souvent eu des difficultés au fil des ans), suivi d’un gain de 2-0 contre les États-Unis à Hamilton, en Ontario, le 30 janvier.
Dans ce match-là, Cyle Larin a marqué son 23e but pour le Canada, si bien qu’il est passé devant Dwayne De Rosario au premier rang des buteurs dans l’histoire de l’équipe nationale masculine.
Un autre résultat sans faille de 2-0 contre le Salvador, le 2 février, a permis au Canada de rester invaincu après 11 matchs en ronde finale de qualification. La formation de l’entraîneur-chef John Herdman n’était plus qu’à un fil d’obtenir sa place à la Coupe du Monde masculine pour la première fois depuis 1986.
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Un peu plus tard au mois de février, l’équipe nationale féminine a eu droit à ses premiers moments d’action de 2022, à l’occasion de l’édition inaugurale de la Coupe Arnold Clark. L’équipe a été solide avec un nul de 1-1 contre l’Angleterre, une victoire de 1-0 contre l’Allemagne et une défaite de 1-0 contre l’Espagne.
Quand le mois de mars est arrivé, les hommes savaient qu’ils n’avaient besoin que d’une autre victoire pour assurer leur place pour Qatar 2022. Ce rendez-vous avec l’histoire a eu lieu le 27 mars, à l’occasion d’un triomphe de 4-0 contre la Jamaïque au BMO Field de Toronto qui est venu sceller la qualification de l’équipe.
Un cas de réglé, n’en restait plus qu’un autre.
Les femmes cherchaient à se donner un élan en vue de leur propre tournoi de qualification pour la Coupe du Monde, qu’elles allaient disputer à l’été, à l’aide de trois matchs préparatoires à domicile. La formation de l’entraîneure-chef Bev Priestman est restée invaincue, l’emportant 2-0 contre le Nigeria à Vancouver avant de faire match nul 2-2 contre cette même nation africaine sur l’Ile de Vancouver en avril, puis 0-0 contre la Corée du Sud au mois de juin à Toronto.
Puis, le plat principal : le Championnat féminin de la Concacaf. C’était ce tournoi régional qui allait déterminer qui allait participer à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023 et au Tournoi olympique de football féminin des Jeux de Paris 2024.
Le Canada a été parfait dans la phase de groupes, défaisant Trinité-et-Tobago, le Panama et le Costa Rica, pour décrocher une place pour Australie-Nouvelle-Zélande 2023. Une victoire en demi-finale contre la Jamaïque a préparé la table en vue d’un duel contre les États-Unis, avec une place aux Jeux olympiques à l’enjeu.
Dans une finale chaudement disputée, le 18 juillet, le Canada a raté l’objectif de peu en s’inclinant 1-0. Cependant l’équipe pourra encore obtenir l’occasion de défendre sa médaille d’or si elle remporte une ronde éliminatoire contre la Jamaïque au mois de septembre 2023.
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Ensuite, les hommes ont disputé une série de matchs amicaux en septembre et novembre dans le cadre de leur préparation pour la Coupe du Monde. Les résultats ont été mitigés : des victoires contre le Qatar et le Japon, une défaite aux mains de l’Uruguay et une nulle contre Bahreïn.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est sans doute le premier but du jeune joueur de 20 ans Ismaël Koné en équipe nationale, contre Bahreïn. Il a ainsi confirmé sa place au sein de la formation de la Coupe du Monde, ce que personne n’aurait pu prédire au début de l’année 2022.
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Les femmes ont aussi vaqué à leurs occupations à l’automne, avec cinq victoires en six matchs amicaux en septembre et novembre. Plus important encore, elles ont vu ce qui les attendait à la Coupe du Monde de l’année prochaine.
À l’occasion du tirage au sort, le 22 octobre, le Canada s’est retrouvé dans le groupe B avec le Nigeria, l’Irlande et l’une des équipes hôtes, l’Australie. C’est un groupe complexe en vue de ce qui pourrait être la sixième (et peut-être dernière) Coupe du Monde de la capitaine Christine Sinclair.
Évidemment, Sinclair n’a jamais reculé devant les défis complexes… nous reviendrons là-dessus sous peu.
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Mais tout d’abord, un petit mot sur un autre capitaine canadien qui a enfin vécu son propre moment de gloire à la Coupe du Monde. Après 20 années passées au sein de l’équipe nationale, Atiba Hutchinson a ouvert la marche pour son équipe en vue du match contre la Belgique, le 23 novembre.
Les Canadiens ont impressionné les observateurs d’un peu partout dans le monde avec leur valeureuse performance contre l’équipe classée deuxième au monde, s’inclinant 1-0. Quatre jours plus tard, Alphonso Davies a marqué le premier but dans l’histoire du pays à la Coupe du Monde, ce qui allait s’avérer le fait saillant du tournoi des Canadiens.
Une défaite de 4-1 aux mains de la Croatie et un revers de 2-1 contre le Maroc ont mis fin à l’aventure au Qatar. Toutefois, l’expérience vécue a permis de faire plusieurs « apprentissages » (comme Herdman allait les appeler) en vue du tournoi de 2026, que le Canada va coorganiser.
L’année s’est terminée avec une annonce emballante à propos de l’avenir. Sinclair et son ancienne coéquipière Diana Matheson ont annoncé qu’elles allaient s’impliquer dans une nouvelle ligue professionnelle canadienne de soccer féminin, qui prendra son envol en 2025.
Matheson est actuellement en voie de compléter un MBA pour cadres au Smith School of Business, étant motivée par le désir d’aider à fonder une ligue de ce type.
Donc, même si c’est surtout la qualification pour la Coupe du Monde qui a retenu l’attention en 2022, ç’a aussi été l’occasion de semer pour mieux préparer l’avenir.