Cinq haltérophiles d’Équipe Canada prêts à déployer leur force à Tokyo 2020

Équipe Canada sera composée de quatre femmes et d’un homme dans les épreuves olympiques d’haltérophilie cet été à Tokyo. 

Il s’agira de la plus imposante équipe olympique canadienne d’haltérophilie depuis le groupe de cinq athlètes qui a participé aux Jeux de Beijing 2008. Les quatre femmes au sein de l’équipe établissent aussi un record canadien à ce chapitre.

Maude Charron est l’athlète la mieux classée des quatre, occupant le troisième rang du classement mondial de l’IWF chez les 64 kg. Elle a commencé à pratiquer l’haltérophilie en 2015 et a connu une percée aux Championnats du monde de l’IWF en 2017 quand elle a pris le deuxième rang à l’arraché, puis le cinquième rang du classement au sein du Groupe B, battant de nombreuses athlètes du groupe A, pourtant mieux classées. Elle a ensuite remporté l’or aux Jeux du Commonwealth en 2018 et plus récemment aux Championnats panaméricains en avril 2021 où elle a établi trois records continentaux dans sa catégorie de poids.

Une athlète d'haltérophilie porte la barre
LIMA, Pérou. – Maude Charron du Canada prend part à l’épreuve des 64 kg en haltérophilie lors des Jeux panaméricains de Lima 2019 le 29 juillet 2019. Photo : Andrew Lahodynskyj/COC

Ses coéquipières d’entraînement Tali Darsigny et Rachel Leblanc-Bazinet représenteront le Canada chez les 59 kg et les 55 kg respectivement. Ce duo est encadré par le père de Tali, Yvan Darsigny, un olympien des Jeux de Los Angeles 1984 et de Barcelone 1992

Darsigny a connu sa percée en 2018 quand elle a remporté la médaille d’argent chez les 58 kg aux Jeux du Commonwealth et la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors de l’IWF. Elle a aussi représenté le Canada aux Jeux panaméricains de 2019, où elle a réalisé une marque personnelle en soulevant 203 kg. À son unique compétition de 2020, elle a décroché une médaille de bronze à la Coupe du monde de l’IWF à Rome. 

Leblanc-Bazinet est relativement nouvelle sur la scène de l’haltérophilie puisqu’elle a commencé à s’entraîner plus sérieusement à l’âge de 26 ans. Elle a remporté sa première médaille internationale aux Jeux du Commonwealth en 2018, où elle a remporté la médaille de bronze chez les 53 kg. En 2019, elle a pris le cinquième rang aux Championnats panaméricains et aux Jeux panaméricains. Plus tard au cours de la même année, elle s’est hissée parmi le Top 10 aux Championnats du monde de l’IWF, établissant deux records canadiens dans sa catégorie de poids. 

Kristel Ngarlem fera ses débuts aux Jeux olympiques chez les 76 kg après avoir représenté le Canada sur la scène internationale senior depuis 2014. Malheureusement, Ngarlem s’est disloquée les épaules à deux occasions au cours de l’année 2015, ce qui l’a écarté des Championnats du monde. Depuis, elle s’est maintenue dans le top 10 des trois dernières éditions des Championnats du monde de l’IWF (2017 à 2019) et elle a établi une marque personnelle à la Coupe du monde de l’IWF 2020 à Rome, en soulevant 233 kg. 

Une athlète d'haltérophilie en action
Kristel Ngarlem effectue son deuxième essai dans la catégorie des 69 kg en haltérophilie lors d’une compétition le 14 juillet 2015. (Photo: Jeffrey Sze/COC)

Boady Santavy sera le seul Canadien inscrit dans une épreuve masculine d’haltérophilie à Tokyo, arrivant aux Jeux au cinquième rang mondial de l’IWF chez les 96 kg. Il sera le deuxième olympien de sa famille après son grand-père Bob qui a participé aux Jeux de Montréal en 1976. Les succès internationaux de Santavy comprennent une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth en 2018, une médaille d’argent aux Jeux panaméricains de 2019 ainsi qu’une médaille d’argent à la Coupe du monde de l’IWF 2020 à Rome. En avril 2021, il a pris le deuxième rang aux Championnats panaméricains. 

Toutes les qualifications olympiques en haltérophilie reposaient sur le classement mondial de l’IWF, qui a tenu compte de résultats obtenus de novembre 2018 à la fin d’avril 2020, puis d’octobre 2020 à la fin de mai 2021.

Un athlète d'haltérophilie en action
LIMA, Pérou. – Boady Santavy du Canada prend part à l’épreuve des 96 kg en haltérophilie lors des Jeux panaméricains de Lima 2019 le 29 juillet 2019. Photo : Andrew Lahodynskyj/COC

Les Jeux de Tokyo 2020 marquent la première fois dans l’histoire olympique que l’haltérophilie comptera autant d’épreuves chez les hommes et chez les femmes, soit sept pour chaque genre. 

Leblanc-Bazinet sera la première Canadienne en action le 26 juillet. Darsigny et Charron suivront le 27 juillet. Santavy concourra le 31 juillet et Ngarlem sera la dernière en lice le 1er août. 

Le Canada compte quatre médailles olympiques en haltérophilie, notamment une d’or, deux d’argent et une de bronze. Christine Girard est l’athlète canadienne la plus décorée du sport avec une médaille d’or remportée aux Jeux de Londres 2012 puis une médaille de bronze aux Jeux de Beijing 2008, où elle est devenue la première femme canadienne à monter sur un podium olympique en haltérophilie. Les deux médailles d’argent ont été remportées par Gerry Gratton aux Jeux d’Helsinki 1952, puis par Jacques Demers aux Jeux de Los Angeles 1984.

Haltérophiles d’Équipe Canada aux Jeux de Tokyo 2020

Maude Charron (Rimouski, QC) – Femmes 64 kg 
Tali Darsigny (Saint-Hyacinthe, QC) – Femmes 59 kg 
Rachel Leblanc-Bazinet (Richelieu, QC) – Femmes 55 kg 
Kristel Ngarlem (Montréal, QC) – Femmes 76 kg 
Boady Santavy (Sarnia, ON) – Hommes 96 kg