Photo : Mike Ridewood

Les 10 meilleurs moments de l’histoire olympique

Excellence, amitié et respect : voilà les valeurs que les Jeux olympiques célèbrent. Et, en l’honneur de la Journée olympique, nous avons élaboré une série en trois volets pour commémorer l’importance des Jeux.

Le 23 juin (Journée olympique) de chaque année, des millions de personnes partout dans le monde se réunissent pour célébrer le sport et la naissance des Jeux olympiques modernes en partageant les valeurs de l’Olympisme. Et vous, respectez-vous les valeurs olympiques?

VOLET 1 de 3 – Les 10 moments ayant eu le plus d’impact dans l’histoire olympique :

1 – PHELPS L’IMBATTABLE

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À Beijing 2008, Michael Phelps a écrit une page d’histoire en devenant le premier athlète à remporter huit médailles d’or à une même édition des Jeux. Puis, il est monté de nouveau au sommet des palmarès à Londres 2012. Quand il a touché le mur en premier pour donner la victoire à l’équipe américaine du relais 4 x 200 m libre, l’athlète de Baltimore est devenu l’olympien le plus médaillé de tous les temps en remportant sa 19e médaille. Il a ainsi donné un tout nouveau sens à l’expression « excellence olympique ». Il est monté sur trois autres podiums avant de prendre sa retraite.

2 – AMITIÉ SANS FRONTIÈRES

La performance exceptionnelle de Jesse Owens à Berlin 1936, où il a remporté quatre médailles d’or, aurait pu ne pas se matérialiser sans les conseils de son rival allemand Luz Long. Il semblerait, après qu’Owens a fait une faute de pied à ses deux premiers essais de qualification au saut en longueur, que Long lui a suggéré de placer une serviette devant la planche d’appel pour éviter de faire une autre faute. En l’écoutant, Owens a facilement réussi à se rendre à la finale et à remporter l’or. Long, médaillé d’argent, a été le premier à le féliciter sous le regard d’Hitler. Après les Jeux, les deux athlètes sont restés bons amis jusqu’à ce que Long soit tué pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais le lien entre leurs deux familles reste important. Aux Championnats du monde de 2009 de l’IAAF à Berlin, les enfants et les petits-enfants de Owens et Long ont remis les médailles du saut en longueur.

3 – CLARA HUGHES

Ayant obtenu l’argent à l’épreuve de poursuite par équipes à Turin 2006, l’idole canadienne Clara Hughes est devenue la première olympienne à récolter plusieurs médailles aux Jeux olympiques d’hiver et d’été. Il s’agit là d’une incroyable démonstration d’excellence athlétique en cyclisme et en patinage de vitesse, qui constitue une immense contribution au Mouvement olympique. Mais celle-ci est égalée, sinon surpassée, par l’incidence positive qu’a Clara Hughes sur la société en général en faisant la promotion sincère d’un changement positif pour la santé mentale et de la création de possibilités pour les jeunes grâce au sport. Son leadership, sa personnalité et son expérience sont devenus des éléments inestimables de l’Équipe olympique canadienne.

4 – UN MONDE MEILLEUR GRÂCE AU SPORT

Johann Olav Koss a été la vedette des Jeux d’hiver de 1994 à Lillehammer, ayant remporté trois médailles d’or et obtenu des records olympiques à ces Jeux à domicile. L’idole du patinage de vitesse a remis son prix en argent à « Olympic Aid », organisme précurseur de « Right to Play » dont il est maintenant président-directeur général. Sa vision à long terme et sa promotion du jeu ont aidé les enfants à grandir grâce au sport dans certaines des régions les plus défavorisées de la planète.

5 – TOUT SIMPLEMENT PARFAITE

Quand la Roumaine Nadia Comaneci a reçu la première note parfaite (un 10) jamais accordée à une épreuve olympique de gymnastique, à Montréal 1976, elle a montré au monde qu’on peut atteindre l’excellence même aux yeux d’autrui, dans un sport jugé de façon subjective (et parfois aussi controversée).

6 – RESPECT DU JEU

Le fondeur Philip Boit a été le tout premier Kenyan à participer à des Jeux olympiques d’hiver, à Nagano 1998. Il avait été coureur de demi-fond jusqu’en février 1996, quand il a commencé à s’entraîner en Finlande dans le cadre d’un projet complexe visant à déterminer si les coureurs du Kenya étaient en mesure de répéter leurs exploits d’endurance sur la neige. À Nagano, Boit a terminé en dernière place de la course de 10 km style libre, soit huit minutes après l’avant-dernier concurrent et 20 minutes après le gagnant de la course Bjorn Daehlie, qui allait quitter Nagano avec le titre d’athlète le plus médaillé de l’histoire des Jeux d’hiver. Mais, par respect pour la détermination de son adversaire, Daehlie a fait retarder la cérémonie de remise des médailles pour pouvoir accueillir Boit à la ligne d’arrivée. Pour commémorer l’occasion, Boit a nommé son fils Daehlie en l’honneur de la légende norvégienne.

7 – MÉDAILLES DE L’AMITIÉ ÉTERNELLE

Les sauteurs à la perche japonais Sueo Oe et Shuhei Nishida ont relevé la barre du système de valeurs olympiques quand ils ont décidé de s’opposer aux résultats des Jeux de 1936. La médaille d’or étant décernée à l’Américain Earle Meadows, les deux Japonais devaient s’affronter dans une épreuve finale mettant aussi en vedette un autre Américain, Bill Sefton, pour déterminer qui recevrait les deux dernières médailles. Sefton a manqué son saut, tandis que Oe et Nishida ont réussi les leurs. Les Japonais allaient donc tous deux monter sur le podium, mais dans quel ordre? Ils étaient encore à égalité à la fin de la compétition et il fut décidé que Nishida recevrait l’argent et Oe, le bronze, pour des raisons qui demeurent nébuleuses. De retour au Japon, Oe et Nishida ont fait couper leur médaille en deux, puis ont fait souder deux moitiés différentes pour obtenir deux médailles argent-bronze – que l’on appelle désormais « Médailles de l’amitié éternelle ».

8 – AU-DELÀ DU PODIUM

À LIRE: Les 10 meilleurs exemples d’esprit sportif de l’histoire olympique

Le Comité international pour le Fair Play a été formé en 1963 par l’UNESCO et plusieurs organismes internationaux de régie du sport après le décès du cycliste danois Knut Enemark Jensen à Rome 1960, causé par l’usage d’une substance destinée à augmenter la performance. Afin d’attirer plutôt l’attention sur les actes honorables, le Comité a décidé de créer les prix du fair play Pierre-de-Coubertin afin de récompenser les gestes de sportivité, l’esprit sportif en général et/ou les activités visant à promouvoir le franc-jeu.

Le premier trophée mondial du fair play Pierre-de-Coubertin a été décerné en janvier 1965 au bobeur italien Eugenio Monti pour son geste de sportivité remarquable lors des Jeux olympiques d’hiver de 1964 à Innsbruck. Monti était le favori du bob à deux pour l’or, ayant récolté six titres mondiaux dans sa discipline. Durant sa première descente, le pilote britannique Tony Nash a éprouvé des difficultés lorsqu’un boulon d’essieu de son traîneau s’est brisé. Monti lui a prêté un boulon de son propre traîneau, et les Britanniques ont décroché l’or, tandis que Monti a dû se contenter du bronze. Monti a fait preuve d’autant de bienveillance à l’épreuve du bob à quatre lorsqu’il a prêté son mécanicien à l’équipage canadien de Vic Emery qui allait éventuellement décrocher l’or, lorsque l’essieu arrière du traîneau des Canadiens s’est brisé. Monti a à nouveau remporté le bronze à l’épreuve du bob à quatre.

9 – L’AMOUR PATERNEL

À mi-chemin de la qualification pour la demi-finale du 400 m à Barcelone 1992, le Britannique Derek Redmond s’est déchiré le muscle ischiojambier et s’est effondré sur la piste. Après un court moment, il s’est relevé pour poursuivre son parcours, en boitant, jusqu’à la ligne d’arrivée tout en souffrant manifestement d’une douleur atroce. Tout à coup, son père Jim est arrivé sur la piste pour le soutenir et l’aider à finir sa course sous une ovation chaleureuse de la foule. Même s’il a été établi que Derek Redmond n’avait pas terminé la course (parce qu’il avait reçu de l’aide), son père et lui ont créé l’un des moments les plus mémorables et les plus émotifs de l’histoire des Jeux olympiques. Comme son père Jim l’a dit : « Nous avons amorcé ta carrière ensemble. Et nous finirons cette course ensemble. »

10 – VÉRITABLE POURSUITE

Le Tanzanien John Stephen Akhwari a été le dernier à terminer le marathon des Jeux olympiques de 1968, plus d’une heure après le gagnant de la course et quelque 20 minutes après l’avant-dernier concurrent. Il était visiblement ravagé par l’épreuve et saignait quand il est arrivé en clopinant dans le stade. Quand on lui a demandé pourquoi il n’avait pas abandonné, il a répondu : « Mon pays ne m’a pas envoyé à 5 000 milles de chez moi pour commencer la course, mon pays m’a envoyé ici pour finir la course. » Cette citation continue d’être une source d’inspiration et d’illustrer la façon de vivre et de concourir en fonction du système de valeurs olympiques.

À LIRE – La partie 2 d’une série de 3 : « Le pouvoir du sport – Au-delà du podium », les 10 meilleurs exemples de l’esprit sportif au niveau olympique.