Gilday sur un élan
Le changement a été bénéfique pour le patineur de vitesse sur courte piste natif de Yellowknife Michael Gilday. Depuis qu’il a laissé sa résidence de Calgary l’année dernière pour d Montréal, l’athlète de 25 ans s’est épanoui et a vu sa carrière atteindre de nouveaux sommets.
Plus récemment, Gilday a décroché son premier titre des Championnats canadiens ouverts à l’aréna Maurice-Richard à Montréal en devançant le champion national et champion olympique en titre, Charles Hamelin, de Sainte-Julie, au Québec, par 16 points. Au cours des huit dernières années, Hamelin a enlevé le titre général des Championnats nationaux en 2005, 2007, 2008, 2009, 2011 et 2012 (il n’a pas concouru en 2006 ou 2010 en raison d’un conflit d’horaire avec les Championnats du monde).
« La constance donne des résultats dans une compétition générale où le total cumulatif compte, et j’ai été très constant, a raconté Gilday. C’était le plus important. J’ai participé aux finales, ce qui est merveilleux et, c’est ce que je voulais. Toutefois, je veux aussi continuer à travailler vers la victoire avec plus d’acharnement. Charles (Hamelin) a huit titres nationaux, ou quelque chose comme ça, je suis content d’en avoir enlevé un. »
Gilday reconnaît le mérite de son coéquipier et partenaire d’entraînement Hamelin ainsi que du reste de l’équipe basée à Montréal, parce qu’ils lui permettent de repousser ses limites à chaque séance d’entraînement, car selon lui, le niveau de talent est trop élevé pour qu’il se permette de se relâcher.
« C’est beaucoup plus dynamique ici qu’à Calgary, a commenté Gilday Nous avons un groupe de patineurs seniors, et chaque jour, il y a une compétition à l’entraînement, et on ne veut pas tirer de l’arrière. Il faut être au sommet de sa forme tous les jours. Le style d’entraînement ici est beaucoup plus axé sur l’intensité, ce qui est différent pour moi qui suis habitué à faire des entraînements en volume et de faible intensité. Cela m’a pris du temps pour m’adapter et de faire en sorte que cela donne des résultats. »
Aller de Yellowknife à Montréal en passant par Calgary a demandé une bonne dose d’adaptation de la part de Gilday. Il note que cela lui a pris un petit peu plus longtemps pour s’habituer à son milieu et être à l’aise à l’endroit où il vit.
C’est certainement une leçon qu’il gardera en mémoire lorsqu’il sera en Russie cette fin de semaine pour concourir aux épreuves de 1000 m, 1500 m et de relais à la Coupe du monde qui se déroulera au Palais de glace « Iceberg » à Sotchi, dans le cadre d’une épreuve test pour les Jeux olympiques d’hiver de 2014.
L’équipe profitera du weekend non seulement pour se mesurer contre les athlètes du reste du monde sur le plan physique, mais aussi pour en apprendre davantage sur l’environnement des Jeux.
« Il s’agit de se sentir à l’aise dans notre environnement à Sotchi, a expliqué Gilday. C’est important de se diriger vers une patinoire en sachant les conditions de la glace sur laquelle on va concourir, de connaître à l’avance où se trouvent les vestiaires, ainsi que la distance qui sépare son hébergement de la patinoire. Tout cela, c’est sans mentionner la nourriture. Oui, c’est une Coupe du monde, mais c’est également une mission de reconnaissance visant à créer une situation qui nous offrira autant de confort qu’il est possible d’en avoir aux Jeux. »
Le confort ne constituera pas une préoccupation pour les Olympiens canadiens lorsqu’ils mettront les pieds sur le terrain de jeu à Sotchi. Toute l’équipe suit les projets de construction qui se déroulent à l’autre bout du monde dans l’espoir d’être en mesure de visionner l’environnement un peu plus.
« Nous avons vu des plans de la zone côtière, et cela paraît immense, a raconté Gilday. Je ne peux qu’imaginer comment ce sera, de la parcourir. Ce sera impressionnant. Je sais que je suis très enthousiaste, tout comme le reste de l’équipe, à l’idée d’être dans cet environnement. »
Sur le plan individuel, Gilday a décroché deux médailles d’argent aux compétitions de la Coupe du monde cette saison et deux médailles de bronze avec l’équipe de relais. Gilday admet que ses coéquipiers et lui ont un objectif non avoué de remporter l’or au relais, car ils le veulent et croient qu’ils peuvent y parvenir.
Gilday veut également continuer à travailler en vue d’améliorer son chrono individuel et d’utiliser toute la connaissance qu’il a acquise au cours des trois dernières années en vue de devenir un patineur plus tactique. Mais le plus important est que l’espoir pour les Jeux de Sotchi utilise la déception d’avoir raté sa qualification dans l’équipe de Vancouver 2010 par une place pour alimenter sa motivation pour l’année prochaine.
« (Rater les Jeux), c’est une sensation qu’on ne veut pas ressentir deux fois, raconte Gilday. Ici, nous formons un groupe qui compte beaucoup de médailles olympiques et de médailles des Championnats du monde et ils (mes coéquipiers) me poussent chaque jour un peu plus. Je ne peux qu’imaginer à quel point l’année prochaine passera vite. Cela me rend un peu nerveux, mais en même temps, le travail que nous avons accompli au cours des trois dernières années nous permettra de poser les jalons pour l’année prochaine et portera des fruits lorsque viendra le moment. »
– George Fadel