Une rivalité qui n’est pas prête de s’éteindre
Le Canada et les États-Unis : une rencontre et une rivalité emblématiques du hockey féminin.
Depuis le premier Championnat mondial en 1990, les deux pays se sont mesurés 14 fois en 14 tournois. Le Canada l’a emporté à 10 reprises, incluant en 2012 à Burlington au Vermont.
Une première rencontre opposant les deux équipes pour donner le coup d’envoi du Championnat mondial de hockey sur glace féminin est donc de circonstance. La mise au jeu aura lieu jeudi à domicile, devant la foule patriotique de Kanata, en Ontario.
« Pour nous, ce n’est qu’un tournoi comme un autre », dit la défenseuse Meaghan Mikkelson (St. Albert, Alb.). « Nous nous assurons d’être le mieux préparées possible avant chaque match, et nous nous concentrons sur notre jeu plutôt que sur notre adversaire. Nous ne voulons pas penser au nombre de personnes dans les gradins ou à l’endroit où nous jouons. Nous avons en tête ce que nous devons faire pour remporter un match de hockey. »
Le Canada est en très bonne posture pour défendre son titre à domicile grâce aux 22 joueuses qui étaient sur la glace en 2012.
Les joueuses de l’équipe nationale féminine ont été repêchées par l’entraîneur en chef Dan Church et les entraîneuses adjointes Danielle Goyette et Lisa Haley, aidés des recruteurs de Hockey Canada avec en tête Melody Davidson, la recruteuse en chef des programmes nationaux de hockey féminin.
« En raison du très grand nombre de bonnes joueuses de hockey au Canada, choisir celles qui feront partie de l’équipe du Championnat mondial est toujours un défi. Arrêter notre choix sur 23 joueuses a été ardu », explique Davidson. « Nous sommes enchantés du talent des joueuses de l’équipe et nous sommes impatients de les voir essayer de récolter une 11e médaille d’or à Ottawa. »
Le Canada n’a perdu aucun des Championnats mondiaux qu’il a organisés. Il a remporté l’or en1990 (Ottawa, Ont.), 1997 (Kitchener, Ont.), 2000 (Mississauga, Ont.), 2004 (Halifax, N.-É.) et 2007 (Winnipeg, Man.).
Les débuts laborieux du tournoi de l’an dernier sont encore frais à la mémoire des joueuses. Lors de son premier match, le Canada s’est incliné 9-2 devant les États-Unis, inscrivant ainsi sa pire défaite dans un tournoi international. La formation canadienne n’avait jamais accordé plus de sept buts aux Américaines en 102 rencontres.
« Nous n’en avons pas vraiment parlé, mais nous l’avons à l’esprit. Nous savons ce que ça fait et nous ne voulons pas revivre ce sentiment. Notre performance nous a embarrassées. Nous avons appris énormément et nous ne laisserons plus jamais une telle chose arriver », confie Mikkelson.
Le tournoi permettra aux huit équipes qualifiées pour les Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi de se toiser. Le Canada se mesurera alors à des visages familiers qui font en ce moment partie de son groupe du Championnat mondial.
Après les États-Unis (deuxième au classement mondial), le Canada croisera le fer avec la Suisse (troisième au classement) le 3 avril, et avec la Finlande (quatrième au classement), à Kanata, une équipe à laquelle se mesureront les Canadiennes dans moins d’un an dans leur quête de la médaille d’or olympique.
Mais pour l’instant, l’équipe se concentre sur le tournoi qui l’attend.
« Je crois que nous nous servons du Championnat mondial comme d’un tremplin », dit Mikkelson. « C’est l’une des étapes sur la route. Nous prenons un tournoi à la fois. Nous nous concentrons sur ce que nous avons à faire pour remporter chaque match du tournoi. »
Le Canada a défait les États-Unis lors du match d’ouverture du tournoi par une marque de 3-2 en tirs de barrage. Cette lutte épique a vu le Canada revenir en force au troisième tiers alors que les États-Unis menaient 2-0. Rebecca Johnston (Sudbury, ON) et Catherine Ward (Montréal, QC) ont toutes deux compté un but en troisième période. Jennifer Wakefield (Pickering, ON) a inscrit le but gagnant en tirs de barrage.
Les plus grands noms du hockey féminin continueront de s’affronter sur la glace jusqu’aux finales qui auront lieu le 9 avril. Tous les matchs du Canada seront diffusés sur les ondes de TSN.
– George Fadel