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Greg Rafter pousse pour un avenir prospère pour le skeleton canadien

Le voile se lève sur le parcours de la prochaine génération de héros olympique du Canada

C’est tête première que Greg Rafter a abordé le skeleton.

L’athlète de 24 ans originaire de Calgary possède la vidéo de sa toute première descente où il est « rentré dans les murs du début à la fin. »

En arrivant au pied de la piste, sa première pensée a été de se demander comment on fait pour aller plus vite ».

Il dispute présentement sa plus grosse saison depuis le début de sa carrière. Rafter est passé des Coupes nord-américaines et d’Europe à la Coupe intercontinentale où il a commencé à faire équipe avec Jon Montgomery.

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« J’ai eu la chance de glisser avec lui et Mellisa Hollingsworth. Ce sont deux géants du sport et deux personnes que j’admire », dit-il.

L’expérience a pavé la voie à la prochaine étape de sa carrière.

« Une fois qu’on a le pied dans la porte, on veut continuer à pousser jusqu’à obtenir une des places sur le circuit de la Coupe du monde. Je veux retourner dans l’équipe nationale l’an prochain et continuer à bien performer », ajoute Rafter.

Son but est de représenter le Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 à PyeongChang en Corée du Sud.

Mais la vie d’athlète amateur comporte son lot de difficultés.

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FINANCER L’AVENIR

« Je crois que tous les athlètes amateurs du Canada s’entendraient pour dire que les finances sont l’un des aspects les plus difficiles », confie-t-il.

« Je dépense des dizaines de milliers de dollars uniquement en frais de compétition. Je travaille tout l’été dans l’espoir de passer à travers l’hiver », explique Rafter qui travaille aussi pour le service des parcs de la ville de Calgary depuis sept saisons, en plus d’être entraîneur en musculation pour des équipes de hockey.

« Je dois toujours me demander si j’ai les moyens de participer à telle ou telle course. »

L’équipe olympique canadienne de skeleton lui a offert une place pour participer à la dernière Coupe du monde de la saison.

« J’ai été obligé de refuser parce que je n’avais pas les moyens de me payer le billet d’avion », regrette-t-il.

« Tous les membres du programme font face au même défi. Depuis que je fais du skeleton, le financement est sans cesse un facteur important qui peut même affecter notre capacité à pratiquer un sport. »

Dans un pays où le hockey fait figure de religion, les sports de moindre envergure ont de la difficulté à faire leur place sous les projecteurs.

« Nous avons des installations qui valent plusieurs millions de dollars dans notre cour, ici à Calgary, mais si je dis à un passant que je fais du skeleton, 80 pour cent du temps, on va me demander ce que c’est », raconte-t-il.

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TROUVER LA ZONE

Rafter définit le skeleton comme « un mélange de vitesse explosive et de puissance combiné à une attitude zen et détendue. »

« C’est décevant parce que quand je regarde autour de moi, je vois certains des meilleurs athlètes au monde. Nous sommes des leveurs de poids et des sprinteurs à temps plein. Il y a un talent immense en skeleton que les gens ne comprennent pas nécessairement. »

On croit à tort que la vitesse est la principale attraction. C’est en fait la gravité.

« Aller à 140 km/h est super, mais c’est quand on fonce tête première dans un virage, c’est là que toute l’intensité du sport prend son sens », dit-il.

Rafter croit que pour changer l’image du skeleton, on doit d’abord et avant tout le faire connaître au public friand de sports.

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« Je crois qu’il faut inciter les gens à sortir et à développer une passion pour le sport pour qu’ils s’y intéressent et comprennent ce qui se passe quand ils en regardent à la télévision ou sur YouTube. Comme ça, ils ne verront pas seulement quelqu’un qui glisse sur une piste glacée », dit Rafter.

« Quand on comprend la technique et les finesses d’une discipline, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à nous. »