#OLife : Expédition épique pour les champions olympiques Simon Whitfield et Duff Gibson
En juin dernier, les champions olympiques Duff Gibson et Simon Whitfield ont effectué la traversée de Vancouver à Victoria en planche à pagaie (SUP) pour appuyer la Fondation pour la santé de l’homme canadien qui compte parmi ses ambassadeurs le président des Canucks de Vancouver Trevor Linden, le médaillé d’or en aviron Adam Kreek, le gagnant de la Coupe Grey Shea Emry, l’entraîneur en chef des Rangers de New York Alain Vigneault, l’animateur Jim Hughson et le chef Ned Bell.
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Voici comment s’est déroulée mon expédition en planche à pagaie :
Quand j’ai pris ma retraite du skeleton après les Jeux de Turin, j’ai mis beaucoup de temps avant de trouver une activité pour satisfaire mon besoin de m’entraîner dur, d’apprendre et de faire de la compétition. Il y a quelques années, pendant un voyage à Hawaï, j’ai découvert la planche à pagaie, ou « SUP ».
Depuis, je fais une ou deux sorties sur l’eau par semaine pendant les mois où c’est possible (j’habite Calgary). Même si je ne suis pas le meilleur planchiste au monde, j’ai participé à quelques courses et j’adore passer du temps sur l’eau.
Au printemps, Simon Whitfield m’a envoyé un courriel pour me dire qu’il aimerait faire une expédition en planche à pagaie de Vancouver à Victoria pour appuyer la nouvelle Fondation pour la santé de l’homme canadien. S’il arrivait à l’organiser, est-ce que j’avais envie d’y participer?
J’ai ensuite fait ce que tout homme dans ma position aurait fait : j’en ai parlé à ma femme.
Je savais que je voulais vraiment y aller, mais j’ai été surpris par la réaction de Jen qui était aussi enthousiaste que moi. De la même façon que la santé des femmes tient à cœur à tous ceux qui se soucient des femmes de leur vie, ma femme m’appuyait moi et un organisme dont le but est d’améliorer la santé masculine.
La présence des deux planchistes d’élite Lina Augaitis et Morgan Hoesterey contribuait à augmenter la crédibilité de l’expédition.
Le 12 juin à l’aube, Duff Gibson, Simon Whitfield et d’autres athlètes ont entrepris le périple de 140 km pour relier Vancouver à Victoria.
« Jusqu’au détroit de Géorgie, nous serons à la merci des vents et des conditions météorologiques. Nous pourrions avoir à passer plus de dix heures sur l’eau pendant la première journée et c’est pourquoi l’entraînement et la préparation revêtaient une importance capitale. Mais si c’était facile, tout le monde le ferait. – Duff Gibson, avant le départ
Retour sur l’expédition
Le réveil a sonné à 3 h 45. Les vents et la marée étaient à notre avantage pendant les quelques premières heures, mais les choses se sont gâtées dans le détroit de Géorgie quand les vagues se sont mises de la partie.
La traversée du détroit de Géorgie, 48 km
J’étais le pagayeur avec le moins d’expérience en haute mer, et ça paraissait. Je ne suis pas le seul à être tombé de ma planche, mais j’étais le seul à me retrouver à l’eau avec régularité! J’ai finalement décidé de pagayer plusieurs kilomètres à genoux pour être sûr de rejoindre la rive.
Les marées de l’île de Vancouver sont parmi les plus puissantes au monde. Je pensais que les conditions se calmeraient en atteignant le détroit, mais la marée nous a obligés à pagayer avec vigueur à une vitesse de 3 ou 4 km/h pendant des heures.
Nous avons atteint notre campement sur l’ile Galiano après 12 heures en mer. Nous étions infiniment reconnaissants que Duracell commandite la traversée quand nous avons constaté que l’équipe de soutien avait déjà monté les tentes et mis le souper sur le feu. Nous avions parcouru 70 km et la moitié du chemin.
2e et 3e journées
La journée suivante était presque agréable en comparaison à la veille. 35 km plus tard, nous avions dépassé Sidney sur l’île de Vancouver. Pendant la plus longue partie du trajet, la marée nous poussait même si le vent était de face, mais je préfère de loin aller contre le vent et avec la marée. Nous nous sommes couchés tôt en sachant que nous devions encore nous lever à l’aube le lendemain. Contourner la pointe sud de l’île nous exposerait aux grands vents et nous avions prévu le départ à 5 h du matin, comme lors du premier jour.
Les premières heures du dernier jour étaient froides, noires et pluvieuses, mais nous enfilions les kilomètres sans trop de problèmes. Ce sont les 20 derniers kilomètres qui m’ont causé le plus de soucis. À chaque étape, je m’attendais à ce que le vent gagne en puissance et à voir des vagues à crête blanche déferler sur nous pour mettre la fin de notre expédition en péril. Mais rien de tout ça n’est arrivé. Les derniers kilomètres dans le port de Victoria ont été calmes et faciles. Nous avions beaucoup d’avance sur l’horaire, mais nous avons quand même eu droit à un accueil chaleureux. Il y a eu des embrassades et des tapes dans le dos avant un délicieux filet de saumon pêché par l’équipe de soutien pendant la dernière portion de la traversée. Nous nous sommes ensuite rendus à l’hôtel où il y avait, par chance, un énorme spa.
L’expédition aurait difficilement pu se dérouler mieux. Ce n’était pas de tout repos, mais c’est pour cette raison qu’atteindre notre objectif était encore plus gratifiant. Je suis très reconnaissant d’avoir eu la chance de participer à l’expédition. Simon Whitfield est un organisateur hors pair.
La santé masculine, tout comme la santé féminine, est l’affaire de tous et chaque petit changement à notre comportement ou à notre diète a des répercussions sur le reste de notre vie (rendez-vous sur le site changepastrop.ca). C’est un grand plaisir et un honneur pour moi d’aider à faire connaître les problèmes qui affectent les hommes en appuyant la Fondation pour la santé de l’homme canadien. J’ai hâte de voir ce que Simon nous réserve l’an prochain!