Journée internationale des femmes : Les athlètes féminines au cœur des succès olympiques du Canada
La performance d’Équipe Canada à Rio 2016 était à tous points de vue remarquable.
Les 22 médailles remportées égalisent le record du pays à des Jeux olympiques non boycottés. Grâce à quatre médailles d’or, on peut même affirmer que le Canada a mieux fait qu’à Atlanta 1996.
Sans l’apport des femmes, les succès d’Équipe Canada n’auraient jamais été aussi prodigieux.
Tout commence d’abord avec le nombre de femmes qui ont porté les couleurs du Canada l’été dernier. Des 313 athlètes officiellement membres de l’Équipe olympique, 185 étaient des femmes, soit 59 %. Il s’agit du plus grand nombre de participantes de l’histoire, surpassant les 163 Canadiennes de l’équipe de Los Angeles 1984.
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Des 313 athlètes canadiens à Rio, 63 ont remporté des médailles. C’est par contre de manière disproportionnée que les femmes ont été plus souvent récompensées que les hommes pour leurs exploits – 55 médailles pour les femmes contre huit pour les hommes, pour être exact, soit 87 % du total.
On peut attribuer cela en grande partie aux équipes féminines de soccer (18 athlètes) et de rugby (12 athlètes) qui ont remporté des médailles de bronze. Dix nageuses ont aussi remporté des médailles de bronze grâce aux équipes du relais 4×100 m du et relais 4×200 m style libre.
Les six médailles canadiennes récoltées en natation étaient justement l’exploit d’athlètes féminines. La performance la plus remarquable fut celle de Penny Oleksiak, qui en a obtenu quatre, le plus grand nombre de médailles jamais remportées par une athlète canadienne, tous genres confondus, lors des mêmes Jeux.
Penny n’était pas non plus l’exception.
Des 22 médailles du Canada, 16 ont été décrochées par des femmes, soit 73 % du compte total. C’était la première fois en 40 ans que la récolte féminine comptait pour la majorité de celle du pays.
Trois des quatre médailles d’or ont été remportées par des femmes. En plus de la victoire de Penny Oleksiak au 100 m style libre, la trampoliniste Rosie MacLennan est devenue la première athlète à défendre son titre olympique avec succès à des Jeux d’été, et Erica Wiebe est devenue, tous genres confondus, la troisième athlète canadienne championne olympique en lutte.
C’est aussi Rosie qui a eu l’immense honneur de porter le drapeau lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, alors que Penny a été nommée porte-drapeau de la cérémonie de clôture.
À l’approche de PyeongChang 2018, nous ne pouvons qu’anticiper l’impact qu’auront nos Canadiennes lors des prochains Jeux olympiques d’hiver. Le rendement de nos athlètes féminines d’hiver laisse entrevoir des performances remarquables.
Kaillie Humphries a récemment remporté sa cinquième médaille de Championnats du monde en bobsleigh féminin. Elle est en bonne position pour espérer obtenir une troisième médaille d’or olympique. Elle a aussi atteint cinq podiums en sept courses de Coupe du monde. Elle est surtout fière des féroces efforts qu’elle a déployés pour assurer la présence de quatuors entièrement féminins à l’épreuve de bob à quatre traditionnellement réservée aux hommes.
Chaque fin de semaine, peu importe la piste, Mirela Rahneva et Elisabeth Vathje se disputent les marches du podium sur le circuit de la Coupe du monde de skeleton. En tant que recrue, Mirela a remporté quatre médailles en sept courses, alors qu’Élisabeth compte deux victoires à son palmarès.
En janvier, Kim McRae est devenue la deuxième lugeuse de l’histoire du Canada à remporter une médaille individuelle de Championnat du monde. Sa coéquipière Alex Gough avait accompli cet exploit pour le Canada quelques années auparavant.
Double médaillée du départ groupé aux Championnats du monde, la patineuse de vitesse sur longue piste Ivanie Blondin a prouvé sa polyvalence en remportant la médaille de bronze du 5000 m et en terminant quatrième au 3000 m des Championnats du monde simple distance, cette année.
Menée par Marianne St-Gelais, l’équipe féminine de patinage de vitesse sur courte piste a remporté plus de médailles de Coupe du monde que celle des hommes. À elle seule, Marianne a obtenu huit médailles individuelles, incluant trois d’or, et l’équipe du relais 3000 m a atteint le podium lors de quatre courses en six départs à la Coupe du monde.
L’athlète de ski cross Marielle Thompson a récolté sept victoires en treize courses de Coupe du monde pour mettre la main sur le globe de cristal. Elle a déjà remporté le le prestigieux prix à deux reprises, notamment en 2014, année où elle a aussi été sacrée championne olympique.
Les skieuses de bosses ne cessent de relancer chacun de leurs succès. Lorsque ce n’est pas Justine Dufour-Lapointe qui atteint le podium, c’est sa sœur aînée Chloé ou Andi Naude. Parfois, elles vont même jusqu’à s’emparer du podium entier, comme en janvier à Val St-Côme.
En décembre, Kaetlyn Osmond est devenue la première Canadienne depuis 2009 à se qualifier pour la finale du Grand Prix de patinage artistique. En février, Gabrielle Daleman a quant à elle été la première à remporter une médaille du Championnat des quatre continents en autant d’années. Toutes deux semblent sur le point d’épater la scène mondiale.
Que l’on s’attarde à ce qui a été accompli ou à ce qui pourrait l’être, il est évident qu’Équipe Canada ne serait pas ce qu’elle est sans l’extraordinaire contribution de ses femmes.