150 ans de sport canadien: les années 2000

Est venu le temps de passer en revue l’avant-dernière décennie dans le décompte d’Olympique.ca vers la célébration du 150e du Canada.

On ne possède peut-être pas de machine à remonter le temps, mais vous pouvez voyager à travers les meilleurs moments du sport canadien des décennies précédentes ici.

Pour l’instant, attardons-nous à la première décennie du 21e siècle, dont les exploits étaient si nombreux que les départager se voulait une tâche bien difficile.

2000 – Whitfield sprinte vers la victoire lors de l’inauguration du triathlon olympique

Avec seulement quelques podiums internationaux sur sa feuille de route, Simon Whitfield est loin d’être le favori pour le premier triathlon olympique masculin à Sydney en 2000. Lorsqu’il sort de l’eau après le 1,5 km de nage, il se tient en 28e place et est presque sorti de la course lorsque plusieurs de ses rivaux chutent à vélo.

Il s’en sort, termine le 40 km de vélo au 24e rang et commence le 10 km de course avec une minute complète de retard sur le meneur. Mais Whitfield sait que la course est l’épreuve à laquelle il peut reprendre du temps et des positions. Un par un, il dépasse ceux qui sont devant lui jusqu’au dernier kilomètre, où le meneur Stephan Vuckovic est dans son champ de vision.

Simon Withfield, au moment où il franchit la ligne d'arrivée à Sydney.

Simon Withfield, au moment où il franchit la ligne d’arrivée à Sydney.

Whitfield fait une dernière poussée, dépasse l’Allemand au moment où ils approchent de l’Opéra de Sydney et remporte la course par plus de 13 secondes. Huit ans plus tard, un autre effort remarquable au sprint lui vaudra la médaille d’argent aux Jeux de Beijing.

2000 – Le Canada crée la surprise avec l’or en tennis

Sébastien Lareau et Daniel Nestor ont créé une énorme surprise en double avec une médaille d’or.

La finale du double en tennis aux Jeux de Sydney avait des allures de David contre Goliath. Les « Woodies », Mark Woodforde et Todd Woodbridge, étaient de loin favoris et profitaient de l’appui de la foule. Le duo australien détenait une aura d’invincibilité, ayant remporté 61 titres en double, dont 11 victoires en grand chelem et l’or à Atlanta en 1996.

De l’autre côté du filet se retrouvait la paire canadienne de Daniel Nestor et Sébastien Lareau, qui avaient seulement commencé à jouer ensemble une année auparavant dans l’espoir de gagner une première médaille olympique pour le Canada. Après avoir échappé la première manche, Nestor et Lareau prennent les dessus lors des trois manches suivantes pour remporter l’or, provoquant l’une des plus grandes surprises de l’histoire du tennis olympique.

2000 – Igali rend hommage à son pays d’adoption en gagnant une médaille d’or historique

Daniel Igali pose les pieds en sol canadien pour la première fois lorsqu’il représente son Nigéria natal aux Jeux du Commonwealth à Victoria en 1994. Il prend alors une décision qui changera sa vie en demandant le statut de réfugié plutôt que de retourner dans son pays déchiré par la guerre.

Au cours des années suivantes, sa carrière en lutte continue à l’université Simon Fraser, où il emporte 116 combats consécutifs de 1997 à 1999. Après avoir acquis la citoyenneté canadienne, il gagne l’or au Championnat du monde de 1999 dans la catégorie des 69 kg et devient le premier champion mondial canadien. Il arrive ainsi à Sydney en tant que favori.

Daniel Igali célèbre sa médaille d’or en lutte aux Jeux olympiques de Sydney 2000. (PC Photo/AOC)

Après avoir vaincu le finaliste du Championnat du monde en demi-finale, Igali défait le Russe Arsen Gitinov lors de la finale olympique. Il célèbre la première médaille d’or canadienne de l’histoire en lutte en embrassant le drapeau canadien sur le matelas, une façon pour lui de rendre hommage à son pays d’adoption.

2002 – Première athlète canadienne à défendre avec succès sa médaille d’or

Au moment où elle fait sa quatrième présence aux Jeux à Salt Lake City en 2002, Catriona Le May Doan était habitué à réécrire l’histoire. En novembre 1997, elle devenait la première femme à franchir la barrière des 38 secondes au 500 m. À Nagano en 1998, elle et Susan Auch étaient les premières Canadiennes à partager un podium aux Jeux d’hiver en remportant l’or et l’argent au 500 m. Le May Doan gagne également le bronze au 1000 m.

Lors des quatre années suivantes, elle devient la patineuse la plus dominante sur la scène mondiale, remportant le 500 m des championnats du monde de 1999 et 2001, tout en abaissant le record de l’épreuve à cinq occasions. Aux Jeux de Salt Lake City en 2002, Le May Doan accomplit ce que personne n’avait fait auparavant au Canada : gagner deux médailles d’or olympiques consécutives lors de la même épreuve. Et elle le fait en grand, battant son propre record olympique. On lui attribuera le trophée Lou-Marsh pour l’athlète canadien de l’année.

2002 – Le doublé d’or de Gagnon en moins d’une heure

Marc Gagnon rate le podium olympique deux fois au 500 m, terminant quatrième à Lillehammer en 1994 et à Nagano en 1998. Se dirigeant vers les Jeux de Salt Lake City en 2002, il détient seulement une médaille olympique, le bronze au 1000 m. Toutefois, il connait d’incroyables succès en dehors des Jeux, gagnant les titres mondiaux en 1993, 1994, 1996 et 1998.

Le succès olympique viendra, alors qu’il garde ses meilleures prestations lors de ses derniers Jeux. Avec le bronze en main au 1500 m, Gagnon fait un dépassement lors du dernier tour au 500 m et remporte l’or tout juste devant son coéquipier canadien Jonathan Guilmette.

Les patineurs Marc Gagnon (gauche) et Jonathan Guilmette (droite) célèbre leur médaille d’or et d’argent au 500 m de Salt Lake City en 2002 (PC PHOTO/Tom Hanson)

Moins d’une heure plus tard, les deux sont de retour sur la glace et gagnent une deuxième médaille d’or de suite au relais 5000 m. Avec cinq médailles en carrière, Gagnon devient l’olympien canadien le plus décoré à l’époque.

2002 – Une paire canadienne au centre de la controverse en patinage artistique

Jamie Salé et David Pelletier avaient gagné le titre mondial en 2001 à seulement leur troisième saison comme paire, les plaçant parmi les principaux prétendants à l’or olympique à Salt Lake City en 2002. Après le programme court, leurs rivaux anticipés et deux fois champions du monde, Elena Berezhnaya et Anton Sikharulidze, étaient premiers, tout juste devant les Canadiens, signifiant que la paire qui aura le dessus au programme libre gagnera la médaille d’or.

Les Russes y vont en premier et font une erreur évidente lorsque Sikharulidze rate son atterrissage d’un double axel. Salé et Pelletier se lance ensuite sur la glace et présente une performance sans fautes. Pelletier célèbre le tout en embrassant la glace. Mais lorsque les notes sont révélées, les Canadiens sont placés deuxièmes alors que les juges favorisent la paire russe à cinq votes contre quatre, laissant la majorité des observateurs stupéfaits.

Jamie Salé et David Pelletier posent avec les Russes Anton Sikharulidze et Elena Berezhnaya. Après révision, on accorde la médaille d’or aux deux couples. (PC Photo/HO/COC/Andre Forget)

La juge française Marie-Reine Le Gougne allègue par la suite qu’on lui a mis de la pression pour favoriser les Russes en échange de notes favorables pour le duo français en danse sur glace plus tard dans ces mêmes Jeux. Après avoir analysé la situation, l’Union internationale de patinage et le Comité international olympique annonce que Salé et Pelletier sont promus comme cochampions avec Berezhnaya et Sikharulidze, qui n’avait rien fait de mal, et une deuxième cérémonie de médaille prend place. Ce scandale amènera à un changement complet du système de pointage en patinage artistique.

2002-2004 – Beckie Scott gagne toutes les teintes de médaille au même événement

Beckie Scott se retrouve dans les livres d’histoire pour avoir remporté la première médaille canadienne en ski de fond. Mais elle a également la distinction de posséder toutes les médailles de la même épreuve, celle de la poursuite 5 km de style classique et 5 km de style libre aux Jeux de Salt Lake City en 2002.

Son périple commence avec la médaille de bronze, lorsqu’elle franchit la ligne d’arrivée derrière les Russes Olga Danilova et Larissa Lazutina. Cependant les deux testent positif lors d’un dépistage en décembre 2001, qui les aurait rendues inadmissible pour participé aux Jeux de 2002. En juin 2003, Lazutina se fait retirer sa médaille et Scott reçoit l’argent en octobre 2003. Puis, en février 2004, Danilova est à son tour disqualifiée rétroactivement, plaçant Scott en première position. Elle reçoit une médaille d’or bien méritée au mois de juin suivant.

2002 – Un doublé historique en hockey

L'entraîneuse de l'équipe féminine canadienne de hockey Danièle Sauvageau (au centre) et son équipe arborant leur médaille d'or posent pour la photo de groupe après avoir battu les États-Unis avec un pointage de 3 -2, le jeudi 21 février 2002, aux Jeux olympiques d'hiver de Salt Lake City. (PHOTO PC/AOC/Mike Ridewood)

L’entraîneuse de l’équipe féminine canadienne de hockey Danièle Sauvageau (au centre) et son équipe arborant leur médaille d’or posent pour la photo de groupe après avoir battu les États-Unis avec un pointage de 3 -2, le jeudi 21 février 2002, aux Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City. (PHOTO PC/AOC/Mike Ridewood)

Après s’être contenté de la médaille d’argent lors de la première épreuve de hockey féminin aux Jeux de Nagano en 1998, le Canada est prêt à reprendre sa position au sommet à Salt Lake City quatre ans plus tard. Blanchissant leurs adversaires par la marque de 25 à 0 lors de la ronde préliminaire, les Canadiennes accèdent à la finale avec une victoire de 7 à 3 contre les Finlandaises, puis gagnent l’or face à leurs rivales américaines 3 à 2. Jayna Hefford marque le but gagnant avec une seconde à faire à la deuxième période. Cette victoire est la première de quatre médailles d’or consécutive en hockey féminin.

Joe Sakic tente de frapper la rondelle lancée par Jarome Iginla lors du match de la médaille d'or à Salt Lake City en 2002. (PC/Frank Gunn)

Joe Sakic tente de frapper la rondelle lancée par Jarome Iginla lors du match de la médaille d’or à Salt Lake City en 2002. (PC/Frank Gunn)

Trois jours plus tard, les hommes du Nord affrontent à leur tour les Américains lors de la finale de la médaille d’or. L’équipe a connu des difficultés en début de tournoi, perdant 5 à 2 contre les Suédois et gagnant un seul match lors de la ronde préliminaire. Ils se replacent toutefois par la suite en battant la Finlande et le Bélarus en quart de finale et demi-finale. Le Canada tire de l’arrière en début de match contre les Américains avant d’orchestrer une remontée. Avec le pointage à égalité 2 à 2 en deuxième période, Joe Sakic marque un but en avantage numérique qui s’avérera le but gagnant, mettant fin à la disette de 50 ans sans médaille d’or en hockey masculin.

2003 – Felicien s’envole vers le titre mondial

C’est un mercredi soir à Paris, à la fin du mois d’août 2003, que Perdita Felicien entre dans l’histoire. Elle court le 100 m haies aux Championnats du monde en 12,53 secondes et devient la première femme canadienne championne du monde en athlétisme, battant le record national au passage. Ce sera le moment marquant de la carrière de Felicien, qui a eu sa part de déceptions olympiques, mais qui a connu d’autres faits saillants, dont une médaille d’argent aux Championnats du monde en 2007.

2003 – Weir remporte le Tournois des Maîtres

Tiger Woods remet le veston vert à Mike Weir lors du Tournoi des Maîtres en 2003. (AP Photo/Amy Sancetta)

L’emblématique veston vert prend le chemin du nord de la frontière en 2003 quand Mike Weir devient le premier Canadien à remporter un tournoi du grand chelem en golf. Weir termine sa journée du dimanche en sauvant le par au 18e trou et partage la tête avec l’Américain Len Mattiace à -7. Weir remporte le tournoi lors du premier trou de prolongation en callant un court roulé. Ni lui ni Mattiace n’étaient parmi les favoris avant le début du Masters. Mais avec cinq victoires sur le circuit de la PGA en carrière, incluant deux victoires plus tôt en 2003, Weir s’assure du statut de meilleur golfeur canadien avec ce succès.

2004 – Shewfelt saute vers la première médaille olympique en gymnastique artistique

Les gymnastes artistiques ont eu des succès sporadiques aux championnats du monde dans les années 80 et 90, mais personne n’a laissé sa marque comme Kyle Shewfelt. Aux Championnats du monde de 2003, il gagne le bronze aux épreuves d’exercice au sol et de saut de cheval, devenant le premier Canadien à remporter plusieurs médailles lors de la compétition. On s’attendait à ce qu’il donne de bonnes prestations à ces épreuves aux Jeux d’Athènes en 2004 et Shewfelt ne déçoit pas.

Après s’être placé au troisième rang des qualifications aux exercices au sol, Shewfelt y va d’une performance presque parfaite en finale. Son pointage de 9,787 le place à égalité avec le Roumain Marian Dragulecsu, qui était premier lors des qualifications. Mais dans le système de bris d’égalité complexe, Shewfelt se fait donner la victoire et remporte l’or.

Shewfelt passe bien près de récidiver au saut de cheval et termine quatrième derrière Dragulescu après une contestation sans succès du pointage du Roumain par l’équipe canadienne. Trois ans plus tard, Shewfelt se brise les deux jambes lors d’un entraînement aux Championnats du monde de 2007. Son rétablissement est impressionnant, si bien qu’il participe à ses troisièmes Jeux seulement 11 mois après sa blessure à Beijing 2008.

2004 – Des podiums au début et à la fin des carrières de pagayeurs

Adam van Koeverden est le seul double médaillé canadien à Athènes en 2004. À seulement 22 ans, il rivalise avec l’Australien Nathan Baggaley jusqu’à l’arrivée du K-1 1000 m et le bat par moins d’un dixième de seconde pour gagner le bronze.

Mais la plus grande surprise arrive au K-1 500 m le jour suivant. Baggaley est le double champion du monde en titre de l’épreuve et prend les devants lors de la première moitié de la course. Cependant van Koeverden le suit de près et le dépasse à la moitié de la course. Il termine premier et remporte une première médaille d’or olympique canadienne en canoë-kayak depuis deux décennies. Il poursuit ses succès en remportant l’argent au K-1 500 m à Beijing et l’argent au K-1 1 000 m à Londres, devenant le pagayeur le plus décoré de l’histoire du pays.

Caroline Brunet célèbre sa médaille de bronze obtenue au  K-1 500 m à Athènes. (PC/Adrian Wyld)

Lors du K-1 500 m chez les femmes, Caroline Brunet remporte le bronze pour un troisième podium olympique consécutif dans cette épreuve, après l’argent à Atlanta en 1996 et à Sydney en 2000. Sa dernière médaille met fin à son illustre carrière, qui inclut 21 médailles en championnat du monde, dont 10 d’or.

2004 – Muenzer emporte la seule médaille d’or en cyclisme

Lori-Ann Muenzer remporte la médaille d’or au sprint à Athènes devant des rivales beaucoup plus jeunes. (AP Photo/Eric Risberg)

Lori-Ann Muenzer devient un exemple de persévérance à Athènes en 2004 lorsqu’elle gagne l’or au sprint, donnant du même coup une première médaille d’or au Canada dans une épreuve de cyclisme. Elle est également la première femme à remporter une médaille cyclisme sur piste. À 38 ans, Muenzer est presque deux fois plus vieille que les autres médaillées. Si elle se retrouve sur le podium, c’est grâce à un beau geste d’esprit sportif, alors qu’elle a dû emprunter les roues des équipes françaises et australiennes après que les siennes aient éclaté.

2005-2006 – Nash nommé deux fois joueur par excellence de la NBA

À son deuxième séjour avec les Suns de Phoenix, Steve Nash devient le premier Canadien de l’histoire à remporter le titre de joueur par excellence de la NBA après la saison 2004-2005, battant le géant Shaquille O’Neal au vote. À ce moment, il est seulement le deuxième joueur hors des États-Unis à remporter l’honneur et reçoit le trophée Lou-Marsh la même année. Le joueur de 6 pieds 3 pouces défend son titre l’année suivante et devient seulement le deuxième meneur de l’histoire avec Magic Johnson à gagner plusieurs titres de joueur par excellence.

2006 – Klassen mène le Canada vers une récolte de médailles historique

Cindy Klassen tient ses cinq médailles des Jeux de Turin en 2006.

Quatre années après avoir gagné sa première médaille olympique, Cindy Klassen connait des Jeux comme aucun athlète canadien n’avait connu auparavant. À Turin en 2006, elle atteint le podium à chacune des épreuves de patinage de vitesse auxquelles elle participe. Elle gagne l’or au 1500 m, l’argent au 1000 m et à la poursuite d’équipe, ainsi que le bronze au 3000 m et au 5000 m. Elle est la première Canadienne à gagner cinq médailles lors de mêmes Jeux et la première femme patineuse de vitesse à gagner cinq médailles à la même présence olympique. Surnommée la femme des Jeux par le président du CIO de l’époque Jacques Rogge, ses six médailles en carrière font d’elle l’athlète la plus décorée de l’histoire du pays.

Klassen contribue à la meilleure récolte du Canada de l’histoire en patinage de vitesse. Elle partage le podium avec des coéquipières lors de deux événements, alors que Clara Hughes gagne l’or au 5000 m et Kristina Groves l’argent au 1500 m. La poursuite masculine ajoute une médaille d’argent.

2006 – L’âge n’est pas un obstacle à l’or olympique

Duff Gibson a 39 ans lorsqu’il glisse vers la médaille d’or en skeleton aux Jeux de Turin, partageant le podium avec son compatriote canadien et médaillé d’argent Jeff Pain. Cet exploit fait de lui le plus vieux champion olympique d’une épreuve individuelle aux Jeux d’hiver, un record maintenu jusqu’à Sotchi en 2014.

Mais il n’était même pas le plus vieux membre de l’équipe canadienne. Cette distinction revient au curleur Russ Howard, qui célébrait son 50e anniversaire aux Jeux de Turin. Cinq jours plus tard, il aide le Canada à gagner sa première médaille d’or en curling masculin, faisant de lui le plus vieux champion olympique canadien.

La porteuse du drapeau canadien lors des cérémonies d’ouverture Danielle Goyette met également son nom dans le livre des records durant ces Jeux, en devenant la plus vieille médaillée d’or aux Jeux d’hiver, jouant avec l’équipe féminine de hockey à 40 ans.

2006 – L’esprit sportif norvégien propulse le Canada à l’argent

Beckie Scott (gauche) et Sara Renner (droite) posent avec le drapeau canadien après leur deuxième place à l’épreuve de sprint par équipe. (AP Photo/Andrew Medichini)

Durant les débuts olympiques de l’épreuve du sprint par équipe à Turin 2006, Sara Renner et Beckie Scott se servent de leurs compétences en ski de fond ainsi qu’un geste d’esprit sportif pour remporter la médaille d’argent. Durant la deuxième portion de la course, le bâton de ski de Renner se brise. Mais au moment où ses rivales la dépassent, l’entraîneur norvégien Bjønar Håkensmoen lui donne un bâton des lignes de côté. Ce geste permet à Renner de continuer la course. En guise de remerciement à Håkensmoen, les Canadiens ont envoyé des litres et des litres de sirop d’érable à l’entraîneur et à l’équipe olympique norvégienne.

2008 – Première médaille d’or canadienne féminine en lutte grâce à Huynh

Le Canada ne remporte aucune médaille lors de la première semaine à Beijing en 2008. Le deuxième samedi des Jeux met fin à la léthargie. Carol Huynh remporte la médaille d’or en lutte dans la catégorie des moins de 48 kg et devient la première championne olympique féminine en lutte. Fille de réfugiés vietnamiens, elle était passée sous le radar à l’approche des Jeux, mais prend le dessus sur chacune de ses adversaires jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une : la Japonaise et deux fois championne du monde dans la catégorie Chiharu Icho. Huynh gagne la première période 4 à 0 et la deuxième 2 à 1 pour remporter l’or, menant à un moment émouvant au sommet du podium.