Équipe Canada célèbre la Journée nationale des peuples autochtones
Le 21 juin, Équipe Canada se joindra au reste du pays pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones.
Au fil des décennies, les athlètes autochtones ont grandement contribué à notre héritage aux Jeux olympiques. Pour les honorer, voici quelques-uns des athlètes originaires des Premières Nations, Inuits et Métis qui se sont distingués avec leur parcours sportif.
Alwyn Morris
Double médaillé olympique, Alwyn Morris est membre de la nation mohawk de Kahnawake, située au sud de Montréal.
Morris est connu pour son inspirante apparition sur le podium des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, alors qu’il se tenait aux côtés de son partenaire de kayak Hugh Fisher.
Quand le duo a remporté l’or au 1000 m K-2, Morris portait une plume d’aigle pour symboliser l’amitié, l’honneur et la vie. C’était aussi un hommage à son grand-père, qui a inspiré sa carrière d’athlète, et une façon d’honorer son héritage des Premières nations.
Après les Jeux, Morris s’est servi de son statut d’athlète olympique pour développer un programme sportif pour les jeunes autochtones du Canada, soit la Fondation Alwyn Morris pour l’éducation et le sport.
Angela Chalmers
Membre de la nation Sioux, Angela Chalmers est une médaillée olympique en athlétisme et l’une des athlètes autochtones canadiennes les plus accomplies de l’histoire.
Elle a fait irruption sur la scène sportive internationale en 1985 en remportant une médaille de bronze à l’épreuve du 3000 m aux Jeux mondiaux universitaires à Kobe. Chalmers a ensuite gagné une médaille d’argent au 3000 m aux Jeux panaméricains de 1987, deux médailles d’or au 1500 m et au 3000 m aux Jeux du Commonwealth de 1990, une médaille de bronze au 3000 m à Barcelone en 1992 et une médaille d’or au 3000 m aux Jeux du Commonwealth de 1994. Elle détient actuellement le records canadiens et le record des Jeux du Commonwealth au 3000 m avec un temps de 8:32,17 s.
Tout au cours de sa carrière ainsi qu’après sa retraite sportive, Chalmers s’est exprimée ouvertement sur les causes autochtones. Elle a visité des réserves autochtones à plusieurs reprises pour parler aux jeunes de l’autonomisation et a également travaillé avec le ministère de l’Éducation de la Colombie-Britannique pour aider à enrayer le décrochage scolaire chez les élèves autochtones.
Elle a été intronisée au Temple de la renommée des sports du Manitoba en 2001, au Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique en 2004 et au Temple de la renommée d’Athlétisme Canada en 2019.
Brigette Lacquette
À PyeongChang en 2018, Brigette Lacquette a remporté une médaille d’argent alors qu’elle est devenue la première femme autochtone à faire partie de l’équipe féminine de hockey du Canada. Sa mère est originaire de la Première Nation Cote en Saskatchewan, tandis que son père est Métis, ce qui a fait d’elle un modèle pour plusieurs jeunes athlètes autochtones.
Depuis qu’elle a patiné sur la scène olympique, Lacquette s’est servie de sa tribune pour être la figure inspirante qu’elle n’a pas eue en grandissant dans la petite communauté de Mallard, au Manitoba.
Carolyn Darbyshire-McRorie
Carolyn Darbyshire-McRorie est d’origine métis et a commencé à jouer au curling à l’âge de 11 ans. Elle a remporté l’argent aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver, où elle était la deuxième au sein de l’équipe de Cheryl Bernard.
Elle est devenue entraîneure quand elle a pris sa retraite comme athlète et elle travaille maintenant avec les meilleures équipes de curling féminin de la Chine, alors qu’elles se préparent à accueillir les Jeux olympiques d’hiver de Beijing en 2022.
Kenneth Moore
Kenneth Moore était un hockeyeur canadien qui a participé aux Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid en 1932. Moore et ses coéquipiers du Club de hockey de Winnipeg ont été les seuls athlètes canadiens à gravir la première marche du podium.
L’ailier droit était membre de la nation Peepeekisis en Saskatchewan et la première personne autochtone du Canada à remporter une médaille d’or olympique.
Ses accomplissements n’ont pas été reconnus à grande échelle, jusqu’à ce que des membres de sa famille trouvent de vieux artéfacts dans des boites après son décès, en 1982, dont sa médaille d’or olympique.
Jesse Cockney
Jesse Cockney a fait ses débuts olympiques à Sotchi en 2014. Au cours de sa carrière en ski de fond, Cockney a exprimé sa fierté relativement à ses origines autochtones en tant qu’Inuvialuit et s’est donné comme objectif d’être un modèle positif pour tous les jeunes d’origine autochtone.
Pour se lier aux étudiants autochtones loin des skis, Cockney a eu comme initiative d’être mentor pour les étudiants des Premières nations, inuits et métis dans le cadre du programme Classroom Champions.
Jocelyne Larocque
Jocelyne Larocque est une double athlète olympique qui a affiché sa fierté métisse en devenant la première joueuse autochtone à représenter le Canada en hockey féminin sur la scène internationale.
En 2018, Larocque a été reconnue en recevant le trophée Tom Longboat, remis au meilleur athlète d’origine autochtone au Canada.
Mary Spencer
Mary Spencer est une triple championne du monde et quintuple championne panaméricaine. Elle a fait ses débuts olympiques à Londres en 2012, où la boxe féminine a aussi fait ses débuts olympiques. Avant ces Jeux, elle est devenue porte-parole pour CoverGirl, une occasion unique pour une boxeuse et athlète autochtone.
Fière athlète ojibwée originaire de la Première Nation de Cape Croker, elle a participé à l’initiative GEN 7 Role Model de l’organisme Motivate Canada.
À LIRE : Le parcours de Mary Spencer aux Jeux olympiques 2012
Sharon et Shirley Firth
Shirley et Sharon Firth, sœurs jumelles de la communauté Gwich’in des Territoires du Nord-Ouest, ont fait partie de la première équipe féminine de ski de fond du Canada.
Elles ont été parmi les premières athlètes autochtones à représenter le Canada aux Jeux olympiques et sont toujours les deux seules skieuses canadiennes à avoir participé à quatre Jeux d’hiver consécutifs, soit ceux de Sapporo en 1972, d’Innsbruck en 1976, de Lake Placid en 1980 et de Sarajevo en 1984.
Shirley et Sharon Firth ont développé un talent naturel pour le sport à travers un programme de ski pour les jeunes autochtones des Territoires du Nord-Ouest; le Programme expérimental d’entraînement de ski. Ce programme avait comme objectif de motiver tout en développant le leadership et les habiletés. Une fois à la retraite, elles ont dédié leur temps à différents programmes jeunesse avec les mêmes initiatives dans les Territoires du Nord-Ouest.
Spencer O’Brien
Spencer O’Brien est une surfeuse des neiges douée qui a participé aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014 et à ceux de PyeongChang en 2018. Médaillée multiple aux X Games, O’Brien est la fille d’une membre de la Première nation Kwakwaka’wakw et a appris de sa mère l’importance de la créativité et de la force.
En l’honneur de son héritage, O’Brien a travaillé avec l’équipe de snowboard des Premières nations et a été une ambassadrice fondatrice pour le Fonds N7, qui appuie le sport autochtone au Canada.
Tom Longboat
Tom Longboat était un marathonien canadien qui est devenu le premier membre de la communauté des Premières nations à remporter le Marathon de Boston en 1907. Longboat a croisé le fil d’arrivée de l’une des courses les plus connues du monde en abaissant le record précédent par un étonnant cinq minutes.
Longboat était membre de la nation Onondaga de la réserve des Six Nations en Ontario et a participé au marathon olympique des Jeux de Londres en 1908. Il a ensuite servi dans l’armée dans la Deuxième Guerre mondiale et est devenu coureur déployé avec 107e bataillon des pionniers.
Waneek Horn-Miller
Waneek Horn-Miller a été membre de la première équipe olympique canadienne de water-polo à Sydney en 2000, et est devenue une des athlètes des Premières nations les plus inspirantes du Canada. Également de la nation mohawk de Kahnawake, elle est un éminent exemple à suivre, une mentore et une défenderesse pour l’implication des jeunes dans le sport.
À l’âge de 14 ans, Horn-Miller a été poignardée par une baïonnette au cours de la Crise d’Oka en 1990. Cependant, elle n’a pas laissé cet incident la définir et au contraire, elle l’a utilisé pour renforcer sa détermination à participer aux Jeux olympiques.
En 2015, elle a été un modèle et a encouragé toute l’équipe canadienne à titre de chef de mission adjointe aux Jeux panaméricains de Toronto. À sa retraite, elle s’est fait connaître comme leader pour les personnes des Premières nations du Canada et pour ses initiatives dans le but d’augmenter les connaissances des autochtones sur le sport, la mise en forme et le bien-être.