Équipe Canada dévoile sa formation pour le retour du softball aux Jeux olympiques

Pas moins de 13 ans après le dernier tournoi olympique de softball, Équipe Canada est prête à monter sur la plus haute marche du podium à Tokyo 2020.

La formation de 15 joueuses qui porteront fièrement la feuille d’érable sur leur uniforme cet été a été dévoilée mercredi. Elle comprend quatre joueuses qui faisaient partie de la formation canadienne qui a pris le quatrième rang aux Jeux de Beijing 2008, soit Danielle Lawrie, Kaleigh Rafter, Lauren Regula et Jenn Salling. Regula en sera à ses troisièmes Jeux olympiques puisqu’elle était aussi de la formation qui a pris le cinquième rang du tournoi des Jeux d’Athènes 2004.

  • Une joueuse de softball s'apprête à lancer la balle
  • Une joueuse de softball court
  • Une lanceuse de softball en action
  • Une joueuse de softball prend une pause

Le quatuor sera accompagné au Japon cet été par Jenna Caira, Emma Entzminger, Larissa Franklin, Jennifer Gilbert, Sara Groenewegen, Kelsey Harshman, Victoria Hayward, Janet Leung, Joey Lye, Erika Polidori et Natalie Wideman.

Neuf de ces joueuses ont fait partie de la mémorable ruée vers l’or du Canada aux Jeux panaméricains de 2015, devant une foule locale à Toronto, marquée par la victoire en finale contre les États-Unis. Il s’agissait de la première médaille d’or canadienne aux Jeux panaméricains en softball féminin depuis 1983.

En 2018, le Canada a décroché une médaille de bronze au Championnat du monde de la WBSC à Chiba au Japon, défaisant le pays hôte pour monter sur le podium. Dans l’équipe de Tokyo 2020, seules Groenewegen et Regula n’étaient pas aussi de la formation des Mondiaux de 2018.

  • Une joueuse de softball attrape la balle
  • Une joueuse de softball frappe la balle
  • Une joueuse de softball frappe la balle
  • Une joueuse de softball s'apprête à lancer la balle
  • Une joueuse de softball célèbre un bon coup

À l’époque, Regula venait récemment en 2016 de rechausser les crampons et d’enfiler son gant après une pause de huit ans. Elle était aussi traitée en raison d’une importante dépression post-partum qui l’affligeait depuis six ans. Aujourd’hui elle raconte ouvertement son expérience et considère vivre un second souffle

Groenewegen était au beau milieu de sa propre situation médicale. Ayant reçu un diagnostic de la maladie du Légionnaire, elle a été hospitalisée puis plongée dans un coma artificiel pendant 10 jours alors que ses coéquipières étaient en action à l’autre bout du monde. Elle a raconté son récit incroyable en détail dans son témoignage publié sur le site Olympique.ca en novembre 2020.

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Rafter et Salling ont été des piliers au sein de l’équipe nationale depuis leur première participation aux Jeux olympiques. Elles ont contribué à la conquête des médailles de bronze des Canadiennes aux Championnats du monde de 2010 et de 2016. C’est aussi Rafter qui a frappé le coup de circuit de la victoire qui a garanti la qualification olympique du Canada pour les Jeux de Tokyo.

Tout comme Regula, Lawrie s’était retirée du sport et avait démarré une famille. Cependant en 2017, quand la nouvelle a circulé que le softball faisait un retour au programme olympique, elle a décidé qu’elle se consacrerait à nouveau à la poursuite du podium olympique qui lui a échappé alors qu’elle n’était âgée que de 21 ans.

Ensuite, il y a des joueuses comme Caira et Hayward, qui se sont jointes à l’équipe nationale en 2009. Hayward n’était âgée que de 16 ans à l’époque, devenant la plus jeune membre de l’histoire de l’équipe senior. Le duo fera finalement ses premiers pas aux Jeux olympiques après plus d’une décennie d’investissement au plus haut niveau.

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À l’autre bout de la formation, il y a Entzminger, Harshman et Leung qui ont tous revêtu l’uniforme de l’équipe nationale pour la première fois après la victoire historique aux Jeux panaméricains de 2015, mais qui sont depuis devenues des contributrices importantes aux succès du Canada.

  • Une joueuse de softball lance la balle
  • Deux joueuses de softball en action
  • Une joueuse de softball s'apprête à frapper la balle
  • Une joueuse de softball regarde la balle après l'avoir frappée
  • Trois joueuses de softball lèvent les bras en célébration
  • Une joueuse de softball sourit à la Canada

Après avoir remporté la médaille d’argent aux Jeux panaméricains de Lima 2019, le Canada a décroché son billet pour Tokyo 2020 au Tournoi de qualification olympique des Amériques de la WBSC, le 1er septembre 2019. Devant une foule partisane à Surrey en Colombie-Britannique, le Canada a dominé son groupe en vertu d’une fiche de 5-0 et a ajouté un bilan de 4-1 dans le cadre de la « super ronde », assurant sa place parmi les deux premières positions en vainquant le Brésil 7-0 en cinq manches à son dernier match.

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Le Canada se rendra au tournoi olympique à six équipes occupant le troisième rang mondial derrière les États-Unis et le Japon. Le Mexique (5e au classement mondial), l’Australie (8e) et le Japon (10e) complètent le groupe.

Les Canadiennes entreprendront leur tournoi le 21 août, soit deux jours avant la cérémonie d’ouverture avec un match contre le Mexique, seule équipe contre qui elles ont perdu au Tournoi de qualification des Amériques de la WBSC. Le lendemain, elles ont rendez-vous dans le duel attendu contre leurs rivales américaines. Ces deux matchs seront disputés au stade Azuma de Fukushima, situé à environ 300 km au nord de Tokyo.

Après une journée de congé pour la tenue de la cérémonie d’ouverture, la compétition reprendra le 24 juillet avec un match contre l’Australie. Le Canada jouera contre le Japon le 25 juillet et l’Italie le 26 juillet. Les matchs pour la médaille de bronze et la médaille d’or suivront le 27 juillet. Toutes ces rencontres seront disputées au stade de Yokohama, qui se trouve à environ une demi-heure de route au sud du centre de Tokyo.

Emma Entzminger, , Erika Polidori, Sara Groenewegen, Larissa Franklin, Danielle Lawrie et Jenna Caira du Canada célèbrent après leur victoire contre le Brésil lors du Tournoi de qualification des Amériques à Surrey, en Colombie-Britannique le 1er septembre 2019. Avec cette victoire, le Canada s’est qualifié pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. LA PRESSE CANADIENNE/Darryl Dyck

Le softball féminin a figuré au programme de quatre Jeux olympiques, d’Atlanta 1996 à Beijing 2008. Le Canada a participé à chacun de ces tournois, terminant la compétition au pied du podium à Beijing, une quatrième place qui a été le meilleur résultat de l’équipe aux Jeux.

Le softball et le baseball sont de retour au programme olympique comme sports proposés par le comité d’organisation de Tokyo 2020. Ils ne seront pas inclus aux prochains Jeux olympiques de Paris 2024, ce qui fait du tournoi de cet été une occasion qui n’arrive qu’une fois dans une vie pour de nombreuses des meilleures joueuses de softball du Canada.

Joueuses de softball d’Équipe Canada à Tokyo 2020

Jenna Caira (Toronto, ON) – Lanceuse

Emma Entzminger (Victoria, C.-B.) – Champ intérieur

Larissa Franklin (Maple Ridge, C.-B.) – Voltigeuse

Jennifer Gilbert (Saskatoon, SK) – Voltigeuse

Sara Groenewegen (Surrey, C.-B.) – Lanceuse

Kelsey Harshman (Delta, C.-B.) – Champ intérieur

Victoria Hayward (Toronto, ON) – Voltigeuse

Danielle Lawrie (Langley, C.-B.) – Lanceuse

Janet Leung (Mississauga, ON) – Champ intérieur

Joey Lye (Toronto, ON) – Joueuse d’utilité

Erika Polidori (Brantford, ON) – Voltigeuse

Kaleigh Rafter (Guelph, ON) – Receveuse

Lauren Regula (Trail, C.-B.) – Lanceuse

Jenn Salling (Port Coquitlam, C.-B.) – Champ intérieur

Natalie Wideman (Mississauga, ON) – Receveuse