Ayim et Hirayama seront les porte-drapeaux d’Équipe Canada à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo 2020
Deux vétérans de deux sports d’équipe conduiront Équipe Canada aux Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Miranda Ayim, en voie de disputer son troisième tournoi olympique de basketball féminin de suite et Nathan Hirayama, cocapitaine de l’équipe masculine de rugby qui en sera à une première participation aux Jeux olympiques ont été nommés porte-drapeaux d’Équipe Canada pour la cérémonie d’ouverture qui se déroulera le 23 juillet.
SUIVI DES QUALIFICATIONS POUR TOKYO 2020
« J’ai été immédiatement renversée et honorée », a indiqué Ayim à propos de sa sélection, qu’elle a apprise par Zoom, un moyen on ne peut plus indiqué dans les temps actuels.
Hirayama a pour sa part connu des problèmes techniques « tellement 2021 » quand la chef de mission d’Équipe Canada Marnie McBean et le chef du Sport Eric Myles ont tenté de lui apprendre la bonne nouvelle.
« À mi-chemin dans la conversation, mon Zoom a gelé, puis c’est revenu et ils me regardaient alors que j’étais là assis à ne rien dire. Ils venaient clairement de dire quelque chose et je n’avais certainement rien entendu de ce qui a été dit alors j’ai quitté la réunion et je me suis rebranché, raconte-t-il. Ils m’ont annoncé la nouvelle, mais ma réaction initiale était très confuse et j’étais plutôt dans le déni. C’est comme si je ne réalisais pas vraiment ce qui se passait. C’est tellement un honneur immense et un moment unique. »
Les Jeux de Tokyo 2020 seront les plus équilibrés entre les genres de l’histoire des Jeux olympiques d’été alors que les femmes représenteront près de 49 pour cent de tous les athlètes. Pour contribuer à cette célébration, le Comité international olympique a décidé que chaque comité national olympique devait nommer une athlète féminine et un athlète masculin pour porter ensemble les couleurs de leur pays à la cérémonie d’ouverture.
Le Canada était un peu précurseur en la matière, ayant nommé les danseurs sur glace Tessa Virtue et Scott Moir comme premier duo à partager l’honneur de porter la feuille d’érable à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang en 2018. Il s’agira toutefois de la première fois que deux athlètes de sports différents conduiront Équipe Canada ensemble.
Porte-drapeaux d’Équipe Canada : Jeux olympiques d’été
« C’est merveilleux de pouvoir partager ce moment avec Nate, estime Ayim. C’est la représentation parfaite des exigences de la dernière année et demie pour les Canadiens de partout, soit l’unité, la camaraderie et le sacrifice. C’est le véritable esprit d’équipe. »
« Je comprends à quel point jouer ce rôle est un privilège et un honneur immense, indique Hirayama. C’est au-delà de mes rêves. J’ai appris à connaître Miranda par textos depuis une dizaine de jours et j’ai fait des recherches sur sa carrière et son parcours, alors je peux vous dire que ce sera très spécial de vivre ce moment avec elle. »
Autant que les différences soient marquées à ces Jeux avec le port du masque, les tests fréquents de COVID-19 et particulièrement en l’absence de spectateurs dans les estrades, certains éléments de la cérémonie d’ouverture ne changeront pas.
« Je crois que ce sentiment que procure le fait de tenir le drapeau sera le même », assure Ayim.
« C’est le début des Jeux olympiques, particulièrement de Jeux dont la tenue a été incertaine au cours des deux dernières années alors ce sera un moment immense quand ils se mettront en branle pour tous les athlètes impliqués », a ajouté Hirayama.
Chacun a atteint ce moment après des années de dévouement à leur sport respectif.
Ayim, qui a annoncé en mars qu’elle se retirerait après les Jeux de Tokyo affirme qu’elle « n’aurait pas pu rêver à une meilleure fin » pour sa carrière, qui comprend une médaille d’or aux Jeux panaméricains de 2015 à Toronto et deux participations à la Coupe du monde de la FIBA.
« J’ai eu l’honneur de porter la feuille d’érable avec fierté au cours de la dernière décennie, mais c’est le ‘clap de fin’ parfait pour moi comme on dit en français »
Une fois la cérémonie d’ouverture terminée, les choses sérieuses commenceront. Ayim et ses coéquipières disputeront leur premier match contre la Serbie, le soir du lundi 26 juillet.
PROGRAMME OLYMPIQUE DE TOKYO 2020
« Je ne regarde pas au-delà de ce match, affirme Ayim. Nous avons de grandes ambitions pour le tournoi, mais nous ne pouvons pas regarder plus loin que l’objectif immédiat qui se dresse devant nous. »
L’équipe canadienne féminine de basketball arrive aux Jeux de Tokyo 2020 au quatrième rang mondial, un scénario bien différent que la première expérience d’Ayim aux Jeux de Londres 2012, dont la qualification le jour de la fête du Canada reste son meilleur souvenir olympique.
« Tout s’est réglé sur la fin et rien n’était garanti, rappelle-t-elle. Il y a quelque chose de spécial à propos d’une victoire quand tu es négligé et le fait de gagner avec une équipe qui lutte avec cran et dévouement. »
Hirayama et ses coéquipiers monteront sur la scène olympique pour la première fois le matin de ce lundi 26 juillet contre la Grande-Bretagne. Il fait partie de l’équipe nationale du Canada depuis qu’il est âgé de 18 ans et il est maintenant le meilleur marqueur au pays (et troisième au monde) sur le circuit de la Série de R7 de World Rugby. Il est aussi un triple médaillé des Jeux panaméricains et a disputé trois éditions de la Coupe du monde de R7 de World Rugby.
« Maintenant que je suis un des joueurs plus âgés au sein de l’équipe, ou parmi les plus expérimentés comme je préfère dire, j’ai certainement un point de vue différent que si cela m’était arrivé il y a 10 ans. Après avoir raté la qualification il y a cinq ans, c’est particulièrement spécial, dit Hirayama. Avec les gars, on a parlé du grand nombre de joueurs qui mériteraient d’être là, ceux qui ont mis les fondations en place pour cette équipe depuis tant d’années. Participer à ce tournoi et le faire avec cette équipe en plus de représenter tous ces joueurs est vraiment quelque chose de spécial. »
Ayim entretient le même genre de réflexion.
« Je continue à jouer au basketball depuis si longtemps parce que je travaille à des enjeux plus grands que moi. Cet honneur est une représentation de toutes les personnes qui m’ont précédé et qui ont amené le basketball au Canada au point où il est aujourd’hui sans avoir profité de la reconnaissance ou d’un statut quelconque. C’est aussi un hommage aux sports d’équipe qui ont la tâche magnifique d’équilibrer les réalisations individuelles et le travail d’équipe, les sacrifices et la loyauté. Pouvoir représenter l’ensemble d’Équipe Canada dans ce rôle est un honneur incroyable. »