Les cyclistes sur piste et sur route sont les premiers athlètes d’Équipe Canada à être nommés pour Tokyo 2020
On connaît maintenant qui sont les premiers membres de la délégation canadienne des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Ce sont 13 cyclistes sur piste et quatre cyclistes sur route qui composent le premier groupe d’athlètes à officiellement faire partie d’Équipe Canada aux Jeux olympiques d’été de 2020.
Chez les cyclistes sur piste, cinq ont déjà vécu l’expérience des Jeux olympiques, notamment le sprinteur Hugo Barrette qui en sera à sa deuxième présence consécutive aux Jeux, Georgia Simmerling, Allison Beveridge et Jasmin Duehring, qui ont ensemble décroché la médaille de bronze à Rio 2016 en poursuite par équipes et Vincent De Haître – un vétéran de deux Jeux olympiques d’hiver – qui participera à ses premiers Jeux d’été.
En cyclisme sur route, des cinq places de quotas canadiennes, nous dévoilons aujourd’hui les identités des quatre premiers cyclistes. Karol-Ann Canuel, Hugo Houle, Leah Kirchmann et Mike Woods seront tous de la partie à Tokyo 2020 après avoir fait leurs débuts olympiques à Rio 2016. Un cinquième cycliste rejoindra la brigade canadienne d’ici l’été prochain.
Sur piste (endurance)
Le Canada a remporté deux médailles de bronze olympiques d’affilée en poursuite par équipes chez les femmes. Les athlètes qui chercheront à prolonger cette séquence sont Simmerling, Beveridge et Duehring, accompagnées d’Annie Foreman-Mackey et Ariane Bonhomme. Le Canada a pris la quatrième place dans cette épreuve à chacune des trois dernières présentations des Championnats du monde de l’UCI, lors desquelles différentes combinaisons de ces athlètes ont été mises au test.
Beveridge a par ailleurs été nommée pour disputer l’omnium, épreuve où elle a remporté plusieurs médailles la saison dernière sur le circuit de la Coupe du monde, dont une médaille d’argent et une de bronze.
Outre les médailles consécutives raflées aux Jeux, le Canada possède une riche histoire en poursuite par équipes chez les femmes, ayant décroché cinq médailles d’affilée aux Championnats du monde de 2012 à 2016.
Georgia Simmerling ne sera plus la seule olympienne des Jeux d’été et d’hiver au sein de l’équipe olympique de Cyclisme Canada puisque chez les hommes, le patineur de vitesse Vincent De Haître qui pratique aussi le cyclisme fera ses débuts aux JO d’été en poursuite par équipes. Il sera accompagné de Michael Foley, Derek Gee et Jay Lamoureux, qui en seront tous à leurs premiers Jeux olympiques à Tokyo. Ces quatre hommes sont tous des éléments clés dans la percée que connaît présentement Équipe Canada sur le circuit masculin.
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Le Canada s’est qualifié pour la dernière fois en poursuite par équipes chez les hommes à Montréal 1976. Plus récemment, la formation actuelle a décroché des médailles en Coupe du monde de l’UCI, mettant la main sur le bronze en novembre 2018, puis l’argent en janvier 2019.
Foley et Gee ont par ailleurs été nommés pour participer au Madison, épreuve à laquelle le Canada a participé seulement à Beijing 2008, où cette épreuve figurait au programme olympique pour la dernière fois avant de revenir au programme de 2020.
Sur piste (sprint)
Après avoir été identifiées par Cyclisme Canada au Camp des recrues RBC en 2017, Lauriane Genest et Kelsey Mitchell ont été nommées pour disputer leurs premiers Jeux olympiques, et ce, dans les épreuves du sprint individuel et du Keirin.
« Je suis jeune et peu expérimentée dans le sport, a confié Lauriane Genest à Olympique.ca. Avoir un an de plus pour me préparer est selon moi un très grand avantage. J’ai hâte de voir où j’en serai dans un an. Je serai, je l’espère, dans ma plus grande forme physique et mentale. »
En effet, Genest et Mitchell n’ont que deux ans d’expérience chez l’élite mondiale dans les jambes, mais elles sont vites imposées comme des menaces sur le circuit.
Mitchell a été une révélation en 2019. Quelques mois seulement après avoir fait ses débuts en Coupe du monde, elle a remporté l’or aux Jeux panaméricains au sprint féminin à Lima puis, en septembre, elle a battu le record du monde au200 m sprint. Elle a complété la saison 2019-2020 de la Coupe du monde au deuxième rang du classement général au sprint et ses trois premières médailles en Coupe du monde. Puis en février 2020, elle a pris le quatrième rang du sprint à ses débuts aux Championnats du monde.
Genest a aussi fait les manchettes la saison dernière, elle qui a foulé le podium en Coupe du monde pour la première fois en décembre, quand elle s’est emparée de l’argent au Keirin.
Le vétéran Hugo Barrette et la recrue Nick Wammes ont tous deux été nommés pour disputer les épreuves masculines du sprint et du Keirin. Barrette a notamment remporté plusieurs médailles en Coupe du monde lors des deux derniers cycles olympiques tandis que Wammes a fait ses débuts sur le circuit en janvier 2019.
Sur route
Mike Woods, qui en 2018 est devenu le premier athlète masculin d’Équipe Canada à décrocher une médaille des championnats du monde à la course sur route depuis 1984, est là la tête de l’équipe de cyclisme sur route. Il a par ailleurs notamment remporté la course Milan-Turin en 2019 ainsi qu’une étape de la Vuelta en 2018.
Il sera accompagné sur la ligne de départ de la course sur route par Hugo Houle, médaillé d’or des Jeux panaméricains en 2015 qui participera aussi au contre-la-montre. Même s’il s’agit d’une épreuve individuelle, la course sur route est avant tout une stratégie d’équipe où chaque coéquipier joue un rôle bien précis. Alors que Woods sera le meneur d’Équipe Canada, Houle, lui, brillera dans le rôle de supporteur.
« Je crois que Mike et moi sommes rendus à un niveau physique supérieur et beaucoup plus compétitif qu’en 2016 », a dit Houle à Olympique.ca. Le Québécois qui roule sa bosse sur le circuit World Tour depuis six ans est vite devenu un des meilleurs supporteurs sur le circuit grâce à son excellente lecture de l’évolution de la course et de son positionnement autour du meneur de l’équipe, particulièrement en peloton de tête.
« Nous avons accumulé beaucoup d’expérience entre-temps et je crois que Mike est un coureur beaucoup plus complet maintenant. Il a fait des progrès incroyables au niveau de son positionnement dans le peloton. Je suis convaincu que nous serons en mesure de rivaliser avec les meilleurs pays à Tokyo 2020. »
Un autre homme, qui disputera la course sur route, sera nommé pour faire partie de l’équipe olympique à une date ultérieure.
Canuel et Kirchmann participeront chacune à la course sur route et au contre-la-montre. De 2014 à 2018, Canuel a remporté cinq médailles d’affilée aux Championnats du monde au contre-la-montre par équipes (qui n’est pas une épreuve olympique) avec deux équipes professionnelles différentes. Sur le plan individuel, elle a terminé sixième dans la course sur route des Mondiaux de 2018.
Kirchmann a quant à elle raflé deux médailles au contre-la-montre par équipes à des championnats du monde, alors qu’elle a notamment mis la main sur l’or en 2017. Un an plus tard, elle a fini au pied du podium au contre-la-montre individuel, prenant la quatrième place. En 2019, elle a terminé deuxième à La Course, une épreuve féminine d’un jour organisée par le Tour de France.
La formation d’Équipe Canada
Sur route
Karol-Ann Canuel : Course sur route, contre-la-montre
Leah Kirchmann : Course sur route, contre-la-montre
Hugo Houle : Course sur route, contre-la-montre
Mike Woods : Course sur route
Sur piste (endurance)
Allison Beveridge : Poursuite par équipes, Omnium
Ariane Bonhomme : Poursuite par équipes
Jasmin Duehring : Poursuite par équipes
Annie Foreman-Mackey : Poursuite par équipes
Georgia Simmerling : Poursuite par équipes
Vincent de Haître : Poursuite par équipes
Michael Foley : Poursuite par équipes, Madison
Derek Gee : Poursuite par équipes, Madison
Jay Lamoureux : Poursuite par équipes
Sur piste (sprint)
Lauriane Genest : Sprint, Keirin
Kelsey Mitchell : Sprint, Keirin
Hugo Barrette : Sprint, Keirin
Nick Wammes : Sprint, Keirin