LA PRESSE CANADIENNE/Richard Lam
LA PRESSE CANADIENNE/Richard Lam

Les olympiens de deuxième génération d’Équipe Canada à Tokyo 2020

Pour 11 athlètes d’Équipe Canada, compétitionner aux Jeux olympiques, c’est poursuivre une tradition familiale. Ils marchent sur les traces d’au moins un de leur parent qui sont eux-mêmes olympiens.

Summer McIntosh, Natation

Mère : Jill Horstead, Natation

À 14 ans seulement, le phénomène de la natation Summer McIntosh participera aux Jeux de Tokyo 2020 en tant que la plus jeune athlète canadienne. Dans sa jeune carrière, elle a brisé plus de 50 records canadien groupe d’âge.

Sa mère, Jill Horstead, a elle aussi connu le succès à un jeune âge. Elle a participé aux Jeux de Los Angeles 1984 alors qu’elle n’était âgée que de 17 ans et a terminé neuvième au 200 m papillon. Summer dit qu’elle a voulu faire partie de l’équipe olympique depuis qu’elle a assisté aux Essais olympiques de 2016. Quatre ans plus tard, elle a obtenu une place pour Tokyo en gagnant les épreuves du 200 m et du 800 m style libre aux Essais olympiques canadiens à la fin juin.

Summer McIntosh arrives for the Women’s 200m Freestyle at the 2020 Olympic Swimming Trials in Toronto
Summer McIntosh avant le 200 m style libre féminin aux Essais olympiques de natation 2020 à Toronto, le dimanche 20 juin 2021. THE CANADIAN PRESS/Frank Gunn

Axelle Crevier, Water-polo

Mère : Marie-Claude Deslières, Water-polo

Axelle Crevier ne se souviens pas des Jeux de Sydney 2000 (elle avait seulement 3 ans), mais l’aventure olympique de sa mère a certainement laissée une forte impression.

Sa mère, Marie-Claude Deslières, a participé au Jeux au sein de la première équipe olympique canadienne de water-polo féminin, contribuant sa cinquième place.

Axelle, qui a commencé à jouer au water-polo à l’âge de 5 ans, a été motivée à poursuivre la tradition familiale. À Tokyo 2020, elle aura une occasion tout à fait unique, soit d’avoir sa mère avec elle aux Jeux. Alors que les spectateurs internationaux ne sont pas autorisés aux Jeux, sa mère sera tout de même sur place car elle y sera officielle. À Londres 2012, Deslières est devenu la première femme à arbitrer une finale olympique de water-polo.

  • La joueuse de water-polo Axelle Crevier s'apprête à tirer au but.
  • La joueuse de water-polo Marie-Claude Deslieres en action lors d'un match aux Jeux olympiques de Sydney 2000.

Nick Hoag, Volleyball


Père : Glenn Hoag , Volleyball

Héritier de la première famille canadienne de volleyball, Nick Hoag perpétue une longue tradition d’excellence au-dessus du filet.

Son père, Glenn, était membre de l’équipe masculine de volleyball qui a terminé quatrième à Los Angeles 1984. Glenn entraîne l’équipe nationale masculine depuis 2006 et a eu la chance d’entraîner son fils sur la scène nationale à Rio 2016 et le sera de nouveau à Tokyo 2020.

La mère de Nick, Donna, a également joué dans l’équipe nationale et son frère Christopher a aussi joué à ses côtés.

L’équipe masculine de volleyball espère améliorer sa cinquième place, qui leur a donné envie de plus, lors de Rio 2016.

Canada head coach Glenn Hoag speaks to the team during a timeout
L’entraîneur de l’équipe canadienne Glenn Hoag parle à son équipe lors d’un match le 17 septembre 2015 (Photo: FIVB).

Mariah Millen, Voile

père : John Millen, Voile

Mariah Millen est née et a grandi sur l’île de Toronto. Elle a passé ses étés sur l’eau et est tombée en amour avec la voile.

Son père, John, est un double olympien qui a remporté le bronze à Séoul 1988. Son amour pour le sport a rapidement été partagé par sa fille Mariah qui fait de la voile de haut niveau depuis sa cinquième place aux Championnats du monde juniors de 49er FX en 2017.

Aux Jeux panaméricains, elle a obtenu sa qualification olympique en terminant quatrième en 49er FX aux côtés de la barreuse Ali ten Hove.

Ali ten Hove, Voile

Père : Martin ten Hove, Voile

Ali, comme sa partenaire de voile Mariah Millen, provient d’une famille compétitive sur l’eau.

Son père, Martin, a participé à l’épreuve de dériveur biplace aux Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. Il avait alors terminé 15e. Ali dit qu’elle a été inspiré par le parcours olympique de son père et, 37 ans plus tard, elle vivra elle-aussi l’expérience olympique. En février 2020, Ali et Mariah ont obtenu le meilleur résultat de leur carrière en Championnats du monde en prenant le 18e rang dans la classe des 49er FX en Australie.

  • Ali ten Hove et Mariah Millen en compétition de voile.
  • Ali ten Hove et Mariah Millen tout sourire lors d'une sortie sur l'eau en voile.

Jordan Steen, Lutte

Père : Dave Steen, Athlétisme

Mère : Andrea Page, Athlétisme

Jordan Steen est l’enfant de deux olympiens, toutefois aucun de ses parents n’a compétitionné en lutte.

Son père Dave était un homme qui faisait preuve de nombreux talents sur la piste d’athlétisme. Sa médaille de bronze en décathlon au Jeux olympiques de 1988 à Séoul était la première médaille gagné par un Canadien dans cette épreuve qui nécessite de maîtriser des épreuves de course, de saut et de lancer. Sa mère Andrea (née Page) a participé à l’épreuve du 400 m haies à Los Angeles 1984.

Après avoir terminé deuxième dans la catégorie des 86 kg aux Essais canadiens 2016, Jordan a fait preuve de persévérance afin de se qualifier pour Tokyo 2020. Il a gagné les essais nationaux et fait un Top-2 aux qualifications panaméricaines afin d’obtenir sa qualification olympique.

  • Les médaillés de lutte posent pour les photographes avec leur médaille.

Lynda Kiejko, Tir

Père : Bill Hare, Tir

La seule tireuse du Canada à Tokyo 2020 porte en elle un riche héritage.

À Tokyo, Lynda Kiejko compétitionnera au même endroit où son défunt père, Bill Hare, a fait sa première apparition olympique à Tokyo 1964.

Lynda a commencé le tir au pistolet à l’âge de 11 ans, suivant rapidement les traces de son père qui a participé à Mexico 1968 et à Munich 1972. Lynda dit qu’elle était asthmatique et qu’elle n’était pas une athlète physiquement douée quand elle était enfant, mais le tir sportif lui a donné l’occasion de se concentrer. Elle a également concouru aux côtés de sa sœur Dorothy Ludwig – elle-même olympienne – aux Jeux du Commonwealth de 2010 et 2014.

En 2018, elle a remporté l’or au pistolet à air comprimé à 10 m aux Championnats continentaux américains 2018, assurant sa place olympique à Tokyo 2020.

  • Lynda Kiejko effectue un tir
  • Lynda Kiejko en gros plan porte ses lunette de tir.

À LIRE : Kiejko perpétue l’héritage familial en représentant Équipe Canada en tir à Tokyo 2020

Kai Langerfeld, Aviron

Père : York Langerfeld, Aviron

Kai Langerfeld avait 13 ans lorsqu’il a ramé pour la première fois avec son père et il a décrit ce moment comme quelque chose qu’il aurait préféré ne plus jamais faire.

Cependant, à l’âge de 21 ans, il a voulu faire un retour à un sport d’équipe et a pensé à l’aviron.

Les gènes de famille étaient de son côté – son père York a participé aux épreuves d’aviron à Montréal 1976. En fait, il a repris là où son père s’était arrêté et participe à ses deuxièmes Jeux olympiques consécutifs après avoir terminé sixième au quatre sans barreur masculin à Rio 2016.

Avalon Wasteneys, Aviron 

Mère : Heather Clarke, Aviron

En grandissant, Avalon Wasteneys était une fondeuse de compétition et a même participé aux championnats nationaux juniors de ski de fond en 2014.

Cependant, après avoir accepté l’offre d’étudier à l’Université de Victoria, ses parents ont mentionné l’aviron comme moyen de rester impliquée dans le sport pendant ses études post-secondaires. La suggestion ne devrait pas surprendre; sa mère, Heather Clarke, a participé à l’épreuve du quatre avec barreur aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul. Pour couronner le tout, sa tante Christine Clarke avait ramé pour le Canada quatre ans auparavant, à Los Angeles en 1984, et son oncle Stephen Wasteneys faisait partie de l’équipe nationale de canoë-kayak.

Six ans après avoir essayé pour la première fois l’équipe novice des Vikes, elle participera à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo.

Avalon Wasteneys and crew rowing
Avalon Wasteneys s’entraîne avec ses coéquipières dans le huit féminin. (Photo : Kevin Light/Rowing Canada)

Jillian Weir, Athlétisme 

Père : Robert, Athlétisme (avec la Grande-Bretagne)

Jillian Weir est la fille d’un athlète olympique qui vient de l’autre côté de l’océan.

Son père, Robert, a été trois fois olympien pour la Grande-Bretagne au lancer du disque et du marteau. Jillian a assisté à Atlanta 1996 et Sydney 2000 pour regarder son père concourir.

Tokyo 2020 sera les premiers Jeux Olympiques de Jillian. Elle représente également fièrement son héritage mohawk, hérité de la famille de sa mère.

Jillian Weir competing in hammer throw
La Canadienne Jillian Weir tente de se qualifier pour le lancer du marteau féminin lors des Championnats du monde d’athlétisme à Londres le samedi 5 août 2017. (AP Photo/Matt Dunham

Équipe Canada a également le petit-enfant d’un olympien dans l’équipe de Tokyo 2020. L’haltérophile Boady Santavy a été grandement inspiré par son grand-père, Bob, qui a compétitionné à Montréal 1976 après avoir subi une blessure juste avant le début des Jeux olympiques de 1968 à Mexico.